Sensibilité sociale très touchée par le terrorisme, les jeunes du Burkina Faso, du Niger, du Tchad et du Mali s’engagent dans la lutte contre l’extrémisme violent à travers le projet «La voix des jeunes du Sahel-Phase Il » après la phase pilote pour pérenniser le dialogue social entre organisations de jeunes et autorités locales.
Le Centre pour le dialogue humanitaire met en œuvre la seconde phase du projet « La Voix des Jeunes du Sahel » depuis septembre 2018 avec l’appui financier de l’Union Européenne. L’objectif global est de favoriser l’intégration des organisations de jeunesse dans les processus de dialogue et de prises de décisions socio-politiques et économiques.
Selon le coordinateur du Centre pour le dialogue humanitaire, grâce aux mécanismes de dialogue inclusifs initiés aux niveaux local, national et régional entre plus de 1000 représentants d’associations de jeunesse et autorités dans les pays du G5 Sahel, le projet a permis, depuis sa première phase, une compréhension partagée des défis liés à la jeunesse au Sahel. « En réponses aux attentes exprimées par les jeunes, les gouvernements des pays du G5 Sahel ont accepté d’ouvrir trois chantiers nationaux prioritaires par pays visant chacun à l’adoption de nouvelles politiques ou stratégies en faveur de la jeunesse… ».
Au lendemain de l’évaluation à mi-parcours du projet, il en ressort une plus-value du dialogue entre autorités et organisations de jeunesse, ajoute-t-il. « C’est ce sur quoi, la stratégie de sortie de durabilité des actions du projet entend se focaliser. C’est pourquoi, la cinquième et dernière tournée locale contribuera à formaliser des engagements à poursuivre le dialogue local au terme du projet. Il s’agit de formaliser les engagements à poursuivre le dialogue local entre autorités et organisations de jeunesse dans chaque région d’intervention, dresser le bilan à l’étape de la mise en œuvre des activités du projet, faciliter l’engagement des organisations de jeunesse et des autorités et soutenir la stratégie de sortie et de durabilité des actions du projet au niveau local », explique-t-il.
Selon le coordinateur, sur la base des engagements ou des accords de paix, un canevas sera élaboré et soumis aux parties de chaque pays et région afin qu’elles l’adaptent à leurs réalités. Et le Conseiller dialogue jeunesse jouera le rôle de facilitateur pour la signature des engagements en toute impartialité indépendance et neutralité.
Le président du Conseil national des jeunes (CNJ), Amadou Diallo, a apprécié les efforts du Centre pour le dialogue humanitaire en faveur des jeunes pour la lutte contre l’extrémisme violent. « Ce combat de lutte contre l’extrémisme est un combat pour le développement des jeunes à travers leurs participations dans la prise des décisions et la prise en compte de leurs préoccupations. Nous nous engageons à faire des acquis une expérience pour les associations de jeunes », a-t-il indiqué.
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