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Jeunesse et santé de la reproduction au Mali: les acteurs analysent les facteurs de blocage

La deuxième édition du Forum national des jeunes sur la santé de la reproduction dont le thème est «Droits sexuels et reproductifs des jeunes et des adolescents» se tient du 19 au 20 décembre dernier, à la Maison des ainés de Bamako.

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La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Jeunesse et de construction citoyenne, Amadou KOITA, en présence du président du Forum des organisations de la société civile, Mamoutou DIABATE ; du représentant du maire de la Commune IV, Mamadou TOUNKARA, de la représentante du CNJ, Fatoumata DIOURA et de plusieurs jeunes venus de Bamako et de l’intérieur du pays.
Le présent Forum a pour objectif d’analyser les forces et les faiblesses de la loi RS 2002 par rapport aux besoins spécifiques des jeunes et adolescents en matière de santé de la reproduction et de faire des recommandations pertinentes par rapport à l’amélioration de cette loi, en ce qui concerne la santé reproductive des adolescents et des jeunes.
Selon le représentant du maire de la Commune IV, les adolescents constituent une force pour leur propre santé et pour la santé de leurs familles et de leurs communautés. Aussi, ils sont les acteurs du changement social et leur participation doit être préconisée et facilitée.
A son avis, certes, il est important d’aborder la santé de l’adolescent sous l’angle des Droits de l’homme pour plus de clarté sur les obligations des autorités et d’autres responsables, pour maintenir l’accent sur l’équité, appuyer les interventions et les politiques nécessaires mais «culturellement délicates et controversées comme l’éducation sexuelle et le consentement éclairé».
Le président du Forum des organisations de la société civile, pour sa part, a soutenu que la réalisation du dividende démographique qui est inscrite dans les priorités de développement du gouvernement du Mali ne saurait être une réalité sans une maitrise réelle de la croissance de la population qui passe par la promotion de la planification familiale et du droit sexuel et reproductif des jeunes.
Aussi, a-t-il déploré fait que les droits sexuels et reproductifs des jeunes soient soumis aux censures sociales, comme les croyances religieuses, les us et coutumes. Et pire encore, le fait que le plan d’action national budgétisé d’accélération de la Planification familiale prend moins en compte les besoins de santé sexuelle et reproductive des jeunes.
M DIABATE a proposé que les Etats veillent à donner une réponse rapide et adéquate aux besoins spécifiques sexuels des jeunes en leur assurant une plus grande accessibilité aux produits contraceptifs pour éviter les grossesses à risque et en mettant en place des lois pour garantir leur droit sexuel et reproductif, seul gage pour assurer le dividende démographique tant souhaité par les pays.
Quant à la représentante du Conseil national de la jeunesse, elle a fait savoir que le présent Forum permettra de propulser les combats des acteurs évoluant dans le domaine de la santé de la reproduction en vue d’avoir des textes harmonieux pour donner un environnement favorable à la promotion de la santé de la reproduction et la planification familiale dans notre pays.
Pour Mme DIOUARA, les grossesses précoces ou non désirées et les avortements à risque demeurent un problème majeur de santé publique au Mali. Comme preuve, elle dira que l’utilisation des préservatifs chez les jeunes de 15 à 24 ans est seulement de 14% pour les filles et de 30% pour les garçons, selon l’EDS V.
Pour elle, il est difficile d’atteindre les droits sexuels et reproductifs des jeunes sans relever certains défis comme l’insuffisance de la qualité de l’offre des services PF ; l’insuffisance des services PF par le secteur privé ; la non disponibilité des produits contraceptifs dans les sites d’orpaillage et la faiblesse du financement accordé à la PF.
Le ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne lui a indiqué que la santé de reproduction constitue une priorité pour le gouvernement. Il a témoigné que de multiples actions ont été engagées par les autorités avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Et que les récentes statistiques publiées par le ministère de la Santé indiquent des améliorations de la couverture sanitaire, la réduction de la mortalité maternelle et infantile, la baisse de la prévalence du VIH et du Sida et l’augmentation de la prévalence contraceptive.
Le ministre KOITA a, par ailleurs, reconnu que nonobstant les immenses efforts consentis par le gouvernement et les partenaires, les défis à relever demeurent encore très importants. C’est pourquoi, a-t-il appelé, à l’implication de tous les acteurs : les structures de l’Etat, les acteurs de la société civile, les leaders communautaires, religieux et les jeunes.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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