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Jeudi matin, les miliciens islamistes shebab ont pris en otage l’Université de Garissa au Kenya. Le bilan fait état d’au moins 147 morts. L’attaque la plus meurtrière au Kenya depuis 1998.

Au lendemain du massacre qui a touché l’Université kényane de Garissa, dans l’est du pays, le réveil est difficile. On aimerait que ce jeudi 2 avril n’ait été qu’un cauchemar. Et pourtant. Au moins 147 personnes, essentiellement des étudiants, ont été tuées lors de la prise d’otages du campus par des islamistes somaliens shebab. Devenant même depuis 1998, date d’un attentat contre l’ambassade américaine à Nairobi, l’attaque la plus meurtrière au Kenya. Seize heures après le drame, le Centre national kényan de gestion des catastrophes (NDOC) a confirmé «la mort de 147 personnes», de 79 blessés dont neuf dans un état critique.

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Que s’est-il passé ? Un commando shebab a pris d’assaut jeudi vers 05H30 du matin l’Université de Garissa, dans l’est du Kenya, située à environ 150 km de la frontière somalienne. Après avoir abattu deux vigiles et tiré au hasard sur le campus, ils ont pénétré dans des bâtiments de la résidence universitaire, qui héberge une grande partie des 815 étudiants inscrits. Très vite, selon la radio locale CAPITAL FM, la milice revendique l’attentat, libère les musulmans et garde les autres étudiants. Au moins 15 personnes sont tuées en quelques minutes. 65 autres sont blessées. Dans la soirée, après une longue journée d’attente, le ministère de l’Intérieur, Joseph Nkaissery, a affirmé que «les quatre assaillants ont tous été tués par les membres des forces de sécurité. Les terroristes portaient des explosifs qui ont détonné lorsqu’ils ont été touchés».

 

Un couvre-feu imposé

Dès la fin de l’opération jeudi soir, après la communication du premier bilan, le monde entier a apporté son soutien au Kenya.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a réclamé que «les responsables de cette attaque soient traduits devant la justice». Washington a évoqué une prise d’otages «odieuse» et «lâche». «Les États-Unis condamnent dans les termes les plus forts l’attaque terroriste menée aujourd’hui contre des hommes et des femmes innocents à l’Université de Garissa», a fait savoir dans un communiqué le porte-parole de Barack Obama, Josh Earnest. «Nous continuerons à collaborer avec le Kenya dans la région pour faire échec au groupe terroriste shebab». De son côté, Londres a parlé d’acte «barbare» et «insensé». Le Premier ministre Manuel Valls a également souhaité apporter son soutien aux autorités kényanes sur Twitter : «Horrifié face à la barbarie qui a frappé les étudiants de Garissa. Nous sommes avec le Kenya contre le terrorisme».

Suite au massacre sur le campus de Garissa, un couvre-feu a été imposé jusqu’au 16 avril dans les trois comtés longeant la frontière somalienne, plus un quatrième limitrophe de celui de la ville meurtrie. Depuis que l’armée kényane est entrée en Somalie pour combattre les shebab, une nébuleuse d’Al-Quaïda, en octobre 2011, les islamistes somaliens ont multiplié les attentats au Kenya, jusque dans la capitale Nairobi et sur la côte touristique du pays, notamment à Mombasa, principal port d’Afrique de l’Est. Les shebab ont notamment revendiqué une série de raids nocturnes sur des villages en juillet 2014 faisant au moins 96 morts et ont commis le spectaculaire assaut contre le centre commercial Westgate de Nairobi en septembre 2013 (67 morts). Le modus operandi rappelle celui de jeudi : un commando réduit, des armes légères, un contrôle du bâtiment, des otages…

Le président kényan Uhuru Kenyatta a indiqué jeudi «prier pour les victimes». Il avait assurer le jour précédent que le pays «était aussi sûr que n’importe quel autre pays dans le monde». Au moins 200 personnes ont été tuées et au moins autant blessées rien qu’en 2014 par les shebab.

 

Source: parismatch.com

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