Peut-être une autre époque, une autre réalité. Cette nouvelle disruption dans le jeu politique émane d’un subterfuge à peine voilé, pour échapper aux vrais enjeux du moment et garantir la perpétuation du pouvoir des généraux. A quand les élections? Nous ne saurions le dire. Ces relais du discours politique ont pris le pas sur les passeurs de langues. Asso- la continuité, c’est le nouveau leitmotiv des relais du discours politique. La visée locutoire est de faire croire, de faire penser que choisir la continuité, c’est choisir la baguette magique qui allait résoudre tout ce dont nous souffrons durant quatre ans et bien audelà. Il faut créer les conditions pour faire avaler l’amère pilule de la continuité à un peuple proche de l’agonie, submergé par l’insécurité, la conjoncture économique, la crise énergétique. Pour cela, on joue la carte de la promesse, d’un bel avenir et on suscite le rêve.
En effet, Ils ne se trompent guère, car le discours politique est de nature promissif. A présent, des partis politiques et une bonne partie de l’intelligentsia y compris l’ancien PM sont pris dans leur propre piège. En ce sens qu’il y a une responsabilité plus ou moins partagée dans ce qui s’apparente à une affliction pour plusieurs maliens. Par ailleurs, toute communication politique audelà de son caractère persuasif et la recherche d’adhésion, est aussi un sondage d’opinion. Dans ce cas de figure, un sondage est bien nécessaire après le clivage engendré par la clarification, sonnant la rupture avec l’aile droite et toute la batterie de mesures draconiennes qui sous-tendront la pensée unique.
Mohamed Kipsi, doctorant en Analyse du Discours.