L’histoire retiendra que la Confédération africaine de scrabble francophone (CASF) est née au Mali. Le congrès constitutif de la nouvelle instance dirigeante du scrabble continental s’est tenu, en effet, le samedi 31 mars dans un grand hôtel de Bamako et les travaux ont été sanctionnés par la mise en place d’un bureau composé de sept membres. L’équipe est dirigée par l’Ivoirien, Fadi El Banni, avec comme premier et deuxième vice-présidents le Marocain Ouanane Abdeljalil et le Gabonais Jean Yves Mouamba.
Etienne Ndongo du Cameroun occupe le poste de secrétaire général et est secondé par le Béninois Rodrigue Ayena, alors que la trésorerie a été confiée au Sénégalais Sylla Diop. Quant au président de la Fédération malienne de scrabble (FEMAS), Massa Coulibaly, il a hérité du poste de trésorier général-adjoint. Il convient d’ajouter à cette liste les deux commissaires aux comptes, Michel Moungondo (Congo) et Thiery Mpaka (RD Congo) et le suppléant Daouda Ba (Mauritanie). Les travaux du congrès ont été supervisés par le président de la Fédération internationale de scrabble francophone, Patrice Jeanneret et le coordinateur du bureau Afrique du scrabble francophone, Olivier Assinou.
Jusque-là, il n’existait pas de Confédération africaine de scrabble francophone mais un simple bureau Afrique qui faisait la courroie de transmission entre le continent et la Fédération internationale de scrabble francophone. La rencontre de Bamako marque donc une nouvelle ère pour le monde du scrabble du continent et le nom du Mali restera, à jamais, écrit en lettre d’or dans les annales de la CASF. «Nous sommes fiers et contents d’avoir abrité le congrès constitutif de la CASF.
C’est une nouvelle ère qui commence avec la création de la confédération et l’on dira toujours que c’est le Mali qui a permis au scrabble francophone d’Afrique de se doter d’une instance suprême, souligne le premier responsable de la FEMAS, Massa Coulibaly. J’adresse mes sincères remerciements aux autorités et notre département de tutelle car, c’est grâce à eux que nous avons pu organiser ce congrès», complètera-t-il.
Le congrès constitutif de la CASF s’est déroulé parallèlement au Championnat d’Afrique qui a regroupé onze pays : le Mali, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Cameroun, le Congo, la RD Congo, la Guinée, le Togo, le Bénin et la Mauritanie.
Les participants se sont affrontés dans sept épreuves : le scrabble élite duplicate, le scrabble élite classique, le scrabble duplicate en blitz, le scrabble duplicate en paire, le défi africain, la coupe des nations et l’open jeunes en duplicate. Au scrabble élite duplicate, Eugène Lama de la RD Congo a été sacré champion d’Afrique, devant Julien Affaton du Bénin et Arnaud Mulonda de la RD Congo. Dans l’épreuve dite élite classique, le titre est revenu au Camerounais François Roland Balogo, alors que Cyrille Tchicaya (Congo) et Arnaud Mulanda (RD Congo) ont occupé, respectivement les deuxième et troisième places. Au scrabble duplicate en blitz, Mathier Zingbe de Côte d’Ivoire a été sacré, devant Affaton Julien du Bénin et Franck Balou Bi Séri de Côte d’Ivoire. Le Béninois (Affaton Julien, ndlr) remettra ça dans l’épreuve dite duplicate en paire, en s’imposant devant les Congolais, Eugène Lama et Arnaud Mulonda. Pour le «défi africain», Adjevi François-Xavier du Bénin s’est hissé sur la première marche du podium, face à Arnaud Mulonda (RD Congo) et Thiery Lath de Côte d’Ivoire, alors que le trophée de la coupe des nations a été remporté par le Cameroun.
Concernant l’open jeunes en duplicate, dont le tableau était composé uniquement de Maliennes, Oumou Coulibaly a été sacrée championne, devant Fatoumata Doucouré et Tinge Daou. Au classement général le Bénin a terminé en tête avec 5 médailles (3 médailles d’or et 2 médailles d’argent), devant la RD Congo qui a obtenu 6 médailles (1 médaille d’or, 3 médailles d’argent et 2 médailles de bronze) et la Côte d’Ivoire qui a totalisé 5 médailles (1 médaille d’or et 4 médailles de bronze). Le Cameroun (1 médaille d’or) et le Congo Brazzaville (1 médaille d’argent) complètent le tableau.
Souleymane B. TOUNKARA
Source: Essor