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Jeamille Bittar : un abonné à toutes les majorités présidentielles

Militant du Mouvement citoyen, 1er vice-président du Parti pour le développement économique et social avant la chute d’Amadou Toumani Touré, fondateur de l’Union des mouvements et associations pour le Mali (Umam) avant d’être le mouvement citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence (MC-ATT), Jeamille Bittar est un homme politique très sensible à la direction du vent. La sauvegarde des intérêts est une priorité absolue pour lui.

En politique, il n’y a pas de coups bas même ceux au bas du ventre. Cet adage cadre parfaitement avec l’idiologie politique du cheval blanc, Jeamille Bittar. Prostitué politique, Jeamille Bittar est prêt à tout, pourvu que les opportunités du moment cadrent seulement avec ses objectifs.

Les récentes mutations politiques nous permettent aujourd’hui de s’aventurer sur l’engagement de celui qui se fait compter désormais parmi les hommes de main de l’actuel président, Ibrahim Boubacar Keita. Il n’en est pas à sa première tentative.

Avec le président déchu Amadou Toumani Touré, Jeamille Bittar était un principal artisan du Mouvement citoyen. Le succès politique du mouvement a suscité la création du Parti pour le développement économique et social (PDES) en juillet 2010, avec 7 ministres et plusieurs personnalités qui réclament aujourd’hui la réélection d’IBK.

1er vice-président du Pdes, non moins président de la CCIM d’alors, Jeamille Bittar s’est lancé dans un projet de troisième mandat pour ATT. Quand bien même que ce dernier était arrivé au terme de son bail constitutionnel. La suite ? Elle est connue. Un trophée de plusieurs millions est offert à Amadou Toumani Touré pour l’encourager.

Voyant une marée humaine contre la violation de la loi fondamentale, Jeamille Bittar, comme à son habitude, crie à une cabale. C’est ainsi que dans la livraison de «Les Echos N°3712», il avait dit : «on cherche des poux sur ma tête sans cheveux». La foudre des observateurs maliens s’était abattue sur son crâne chauve. Lui qui se pressentait le dauphin caché des «ATTéistes».

Ayant raté l’occasion, Bittar crée un mouvement politique (Union des mouvements et associations pour le Mali– UMAM). Une initiative qui n’a pas laissé indifférents ses camarades politiques au sein du Pdes et pour lesquels, «tout allait bien». Dans cette aventure, il était bien accompagné de l’actuel ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koita. Ce dernier, qui avait un train de vie digne d’un haut dignitaire alors qu’il n’était qu’un simple chargé de mission au gouvernement, n’a pu résister à l’abrasion du chômage.

Jeamille Bittar, on le croyait fini, du moins politiquement, condamné au silence surtout après la chute de l’ancien président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré, refait surface à la tête d’un autre «machin», enfin, un mouvement dénommé le Mouvement citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence (MC-ATT). Ainsi, entre 2010 et 2015, Bittar imprime sa marque à trois formations politiques comme leader. Il fut tout simplement mal inspiré.

Mais ce qui agace le plus l’opinion nationale, c’est que Bittar loue ses services à IBK pour être un artisan du deuxième mandat de celui-ci. Tenez-le pour dit, cet abonné à toutes les majorités présidentielles, Jeamille Bittar, est un oiseau de mauvais augure !

Zan Diarra

 

Source: Soleil Hebdo

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