Le lancement du Pôle Politique du Consensus (PPC) a eu lieu samedi dernier, dans la salle de conférence de la Maison des Aînés, qui a refusé du monde. C’était en présence de Jeamille Bittar dont le parti, le Mouvement Citoyen pour l’Alternance, le Travail et la Transparence (MC-ATT), en est l’un des piliers, de Bocari Tréta, président du RPM, d’Iba N’Diaye, représentant du Chef de file de l’opposition, de Boubacar Diallo, président d’honneur de l’ADP/Maliba, Du colonel Youssouf Traoré, personne ressource.
La Charte du PPC lue par Amadou Coulibaly mentionne que la coalition est composée de partis politiques, de regroupements et associations. Le PPC œuvre pour la réconciliation nationale et la sauvegarde des acquis démocratiques. Il préserve les liens qui nous rattachent à nos lois et valeurs traditionnelles, notamment le consensus. Il s’oppose à la prise du pouvoir par les armes et prône le retrait de l’armée de la politique. Parmi les objectifs du PPC, on peut citer le respect de l’intégrité territoriale, de la laïcité et la restauration de la sécurité. Il est attaché à la bonne tenue d’élections transparentes, la lutte contre la fraude et l’édification d’une économie moderne. Amadou Coulibaly a fait savoir que le PPC sera dirigé par un organe collégial dénommé Conseil des Présidents.
Le colonel Youssouf Traoré a soutenu qu’il faut faire du Mali, la priorité et sécuriser les élections pour que les résultats soient acceptés. Jeamille Bittar, président du MC-ATT, a précisé que le PPC n’est pas situé à l’opposition, à la majorité ou au centre. Il a demandé aux Maliens de rester soudés autour du bien commun : le Mali. « Nous respectons chacun dans son choix », a-t-il dit. Ils peuvent travailler, a-t-il ajouté avec tous ceux qui sont « pour le Mali ». Il a ajouté : « nous prônons la gestion consensuelle du pouvoir. » Jeamille Bittar a déclaré que le Mali est confronté à des menaces sans précédent et que l’horizon s’obscurcit dangereusement. Il a signalé des difficultés dans le système social, éducatif, sanitaire, économique. Tout cela, a-t-il dit, est inquiétant. Selon lui, les voyants sont presque au rouge et la patrie est au bord de l’implosion. « Les élections sont l’expression la plus courante pour couronner une démocratie, mais, nous avons la culture du compromis » a affirmé le président du MC-ATT. Le PPC veut favoriser une alliance politique solide, un grand rassemblement pour participer aux prochaines élections.
Jeamille Bittar a, une fois de plus, réitéré les objectifs de dialogue et de réconciliation nationale de la coalition.
Boubacar Diallo, président d’honneur de l’ADP/Maliba a félicité Bittar. Il a indiqué que le souci commun, c’est le Mali et qu’il faut respecter la constitution. De même, Bocari Tréta a trouvé la charte importante. Il a rappelé le programme d’IBK, « le Mali d’abord ».
Il reste convaincu que les idées de patriotisme et la nécessité d’un grand rassemblement sont très pertinentes.
Il a déclaré que le gouvernement travaille pour des élections transparentes. Iba N’Diaye a confirmé que c’est effectivement l’heure du consensus. Il a martelé que les élections doivent se faire sans parti pris et sans vol. Il a demandé l’organisation de débats.
B.D.
Source: Canard Déchainé