L’ancien président de la République du Mali de 2002 à 2012, Amadou Toumani Touré, était, jusqu’à son décès le 10 novembre 2020, logé dans la maison de sa fille. La maison située à la base B qui était prévue pour sa retraite a été transformée, par le président de la République déchu IBK, en maison des hôtes. Depuis le décès, cette question a été soulevée par nombres de Maliens qui estiment que cette maison doit revenir à la famille du Président ATT. Lors de la marche funèbre organisée en honneur du défunt président et à ses funérailles nationales, certains citoyens ont sollicité les autorités de la Transition de faire en sorte que cette maison prévue pour la retraite d’ATT soit remise à sa famille.
Pour sa part, Jeamille Bittar a interpellé le président de la République sortant, IBK, celui-là qui a retiré la maison à ATT. C’était dans une lettre de condoléances qu’il a adressé à IBK pour le décès de son jeune frère ATT. « Aujourd’hui, après que les lampions des funérailles nationales organisées à l’intention du Président ATT se soient éteints, beaucoup de Maliens et Maliennes sont confrontés à un dilemme et se posent beaucoup de questions dont vous seul détenez les bonnes réponses », a écrit Jeamille Bittar dans sa lettre à IBK. Le président du parti MC-ATT a demandé à IBK de démontrer sa mansuétude à l’endroit de son prédécesseur ATT en donnent les vraies informations non seulement sur la maison prévue pour la retraite d’ATT mais aussi le refus d’IBK de lui mettre dans ses droits à son retour du Sénégal. « Pourquoi avez-vous détourné l’habitation prévue pour la retraite du Président ATT en maison des hôtes ? Pourquoi avez-vous cherché à inculper le président ATT devant la Haute Cour de Justice ? Pourquoi n’avez-vous pas ordonné de remettre le président ATT dans ses droits d’ancien Président » telles sont les questions que Jeamille Bittar à IBK. Pour ce membre du M5-RFP, IBK doit la réponse de ces questions aux Maliens qui, dans leur grande majorité, ont rendu un vibrant hommage à ATT pour le service rendu à la nation. « Monsieur le président, vous devez ces réponses au peuple malien après le camouflet que vous avez réservé à leurs attentes après son plébiscite en votre faveur lors des élections de 2013 », a-t-il écrit.
Il faut préciser que beaucoup de voix se lève pour dénoncer cette « injustice » à l’encontre d’un citoyen qui a consacré toute sa vie pour le développement du Mali et pour le bonheur des Maliens.
Boureima Guindo