Depuis le Mali, l’ex-otage répond à BFMTV aux polémiques dont elle fait l’objet, une semaine après la révélation de sa présence dans le pays.
Une semaine après la révélation de son retour au Mali, l’ancienne otage franco-suisse Sophie Pétronin a été jointe par BFMTV et revient sur ses conditions de vie et sa supposée conversion à l’islam pendant sa détention – qu’elle nie.
Âgée de 76 ans, elle était repartie en mars dernier s’installer au Mali, cinq mois seulement après avoir retrouvé la liberté, après quatre années aux mains des djihadistes du Sahel. Retournée notamment auprès de sa fille adoptive, les conditions de sa libération – impliquant la remise en liberté de plus de 200 combattants djihadistes – tout comme son rapport à l’islam, suscitent la controverse en France.
«Là où je suis je suis en sécurité»
«Tout le monde a proclamé que j’avais été convertie (…) Moi je n’ai jamais été convertie, ok? Depuis 2002, au moment où ma fille est née, j’ai commencé à apprendre l’Islam», affirme-t-elle. «Il est où le problème de ma conversion? Je n’ai jamais été convertie de ma vie, insiste l’ex-otage. Même pendant les quatre ans de captivité. Un jour, il y en a un qui m’emmerdait trop, je lui ai dit ”toi là, ou tu la boucles ou moi je vais te la boucler” (elle parle en arabe, NDLR). C’est là où il a dit ”oh toi tu connais l’Islam”. J’ai dit ”oui je connais l’Islam”.»
Alors qu’un avis de recherche a été émis par la gendarmerie malienne le 29 octobre à son encontre, Sophie Pétronin assure également être en parfaite sécurité, sans préciser l’endroit où elle se trouve : «Là où je suis, je suis en sécurité, bien gardée, bien protégée, bien nourrie. Je mange bien, je bois bien, je dors bien. Je n’ai pas de problème».
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Confusion sur son retour au Mali
Une certaine confusion a régné sur sa réapparition et son lieu de résidence au Mali, début novembre. Des médias l’ont annoncée hâtivement de nouveau détenue et, dans la foulée, un site malien la localisait dans le Sud, à Sikasso, alors qu’un avis de recherche a été émis par la gendarmerie malienne. «Elle m’a juré n’être jamais allée dans le Sud», a toutefois affirmé au Figaro le journaliste Anthony Fouchard, qui publia un livre faisant le récit de son calvaire.
Selon lui, ce soudain avis de recherche pourrait s’expliquer par la brouille actuelle entre Paris et Bamako, dont l’ex-otage ne serait qu’une «victime collatérale».
Dès son retour en France, après quatre ans de détention auprès de djihadistes, Sophie Pétronin avait déjà créé le malaise en affirmant vouloir revenir à Gao pour continuer à s’occuper des enfants dont elle avait la charge dans son centre.
Depuis son retour chez son fils en Suisse, à l’automne 2020, l’ex-otage répétait qu’elle voulait terminer sa vie au Mali, auprès de Zeinabou, qu’elle avait adoptée en 2002.
Source: lefigaro