“Quand j’étais en République démocratique du Congo (RDC), on était souvent victimes de petites attaques. En circulation, on nous projetait des objets, on était traités de tous les noms d’oiseau parce qu’on était des fonctionnaires de l’ONU. Souvent dans la communauté des gens leur disaient : Vous êtes ici chez nous. Vous êtes en train de voler nos ressources”, raconte notre interlocuteur.
D’autres allaient jusqu’à leur dire que dans les voitures qu’ils conduisaient, ils avaient l’or volé. “Vous faites ceci, vous faites cela. Il y avait ces incompréhensions”, témoigne-t-il ajoutant qu’“il y avait même des attaques souvent. C’était des gens qui étaient frustrés qui s’en prenaient à nos véhicules et souvent à l’intégrité physique de nos staffs”.
Il confie qu’“il y avait aussi des manifestations de colère, où certains de nos staffs ont vu leurs maisons brûlées, leurs véhicules cassés”. Il rappelle qu’il a vécu cette même situation au Mali à Kidal. “En 2021, après la visite de l’école de Kidal, je me suis fait lapider. Des enfants ont eu à briser l’une des vitres de mon véhicule”, précise-t-il.
“Et également une fois, j’ai été dans un marché pour faire mes courses. Cela a été précédé de deux ou trois jours de marche contre la Monusco. Un petit garçon de la rue, m’a indexé en disant que j’étais fonctionnaire de la Monusco. Et les gens ont voulu s’en prendre à moi. D’autres se sont opposés pour ne pas que je sois lynché. J’ai failli être lynché”, soupire-t-il.
Pour ce Malien fonctionnaire de l’ONU qui évolue toujours dans le Système des Nations unies mais à d’autres sphères, tous ces conflits découleraient de l’incompréhension des missions des Nations unies dans ces pays. Les attentes des communautés ne sont pas comblées. Il faut initier les populations à s’approprier des missions onusiennes chez elles.
Koureichy Cissé
Source: Mali Tribune