Les administrateurs de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) ont tenu, le jeudi 16 novembre 2017, leur 4ème et dernière session et statutaire au titre de l’année 2017. C’était dans la salle de conférence de la Direction nationale de la géologie et des mines (DNGM) sous la présidence de ministre des Mines, Pr. Tiémoko Sangaré non moins président du Comité de pilotage de l’ITIE, accompagné par la Secrétaire permanente de l’ITIE, Mme Fatoumata Traoré.
Cette 4èmeet dernière session statutaire au titre de l’année 2016 avait pour objectif d’examiner et d’analyser de la validation du projet de rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) 2015 ; la mise en place d’une commission d’organisation de la campagne de dissémination des rapports ITIE 2014-2015 ; la validation de la politique de données ouvertes ; le point de mise en œuvre des activités en cours et des recommandations.
Le président du Comité de pilotage de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), Pr. Tiémoko Sangaré, ministre des Mines, a tout d’abord félicité et remercié les membres dudit comité pour l’engagement qu’ils ont montré tout au long de cette année 2017. Selon lui, c’est cet engagement qui les a permis de tenir à bonne date, les quatre sessions conformément aux exigences de la Norme mais aussi au décret 2015-2020 fixant le cadre institutionnel de mise en œuvre de l’ITIE au Mali. Et d’ajouter que cet engagement témoigne ainsi de leur volonté commune à œuvrer ensemble pour que la gestion du secteur extractif soit plus participative, plus consensuelle tourner essentiellement vers une optimisation et une redistribution équitable des richesses tirées de notre sous sol entre tous les fils et filles du pays.
« Vous conviendriez avec moi qu’une gestion saine passe par une mise en application transparente des procédures d’investissements propres et à l’abri de fraude, de crime et de conflit d’intérêt», a dit le ministre Sangaré. Et d’ajouter que c’est tout le sens de leur adhésion à l’initiative de publication des Propriétaires réels des entreprises extractives que l’ITIE prône à l’horizon 2020.
Il a évoqué que leur participation à la Conférence de Jakarta en Indonésie les 23-24 octobre 2017 illustre à suffisance leur ouverture à une telle initiative et tout sera mis en œuvre pour analyser les contours subtils d’un tel engagement. «Je suis heureux de vous annoncer que l’Union européenne s’est engagée à appuyer une étude sur les obstacles juridiques et institutionnels pouvant entraver la divulgation de la Propriété réelle, une étape cruciale de notre feuille de route pour honorer cette exigence», a-t-il indiqué.
En sus, il a rappelé que certains pays (l’Azerbaïdjan, le Niger) ont été suspendus lors de cette validation, et aussi les États unis s’apprêtent à quitter l’ITIE. «Nous devons rester vigilant mais aussi attentifs aux engagements pris, surtout résolument tourner vers une meilleure appropriation de cet outil de transparence et de bonne gouvernance dans le secteur extractif, longtemps échappé aux regards et aux jugements des citoyens, qui doivent pourtant être les premiers bénéficiaires de cette manne», a-t-il soutenu.
Par rapport à la validation du projet de rapport ITIE 2015, le ministre Pr Tiémoko Sangaré s’est adressé aux membres en ces termes : «Vous êtes appelés maintenant à apprécier la pertinence, la véracité et la faisabilité des recommandations de cette étude afin de dégager une position claire et consensuelle avant de le valider». Pour la mise en place d’une commission d’organisation de la campagne de dissémination des rapports ITIE 2014-2015, le président du Comité Pr. Tiémoko Sangaré, a précisé que cette commission une fois mise en place travaillera à rendre les rapports plus digestes, veillera à leurs promotions sur toutes l’étendue du territoire national dans la mesure du possible, sa vulgarisation afin qu’il suscite des débats pour l’amélioration de l’exploitation de nos ressources extractives.
S’agissant de la validation de la politique de données ouvertes, à l’en croire, elle sera débattue de long en large au cours de l’atelier régionale des pays francophones de l’ITIE qui se tiendra à Yaoundé au Cameroun du 28 au 30 novembre prochain. Quant au point de la mise en œuvre des activités en cours et des recommandations, il a asséné que le contenu fera l’objet d’un impact positif sur les activités planifiées dans les différents outils de travail ainsi que la mise en œuvre des recommandations dégagés des différentes analyses et réflexions tirées du processus ITIE.
Évoquons que cette 4ème session a été précédée par une session extraordinaire au cours de laquelle les membres du Comité du pilotage de l’ITIE ont eu l’occasion d’aplatir leurs divergences sur la gouvernance du processus ITIE et de les concentrer dorénavant sur la réalisation de l’objectif commun qui demeure l’optimisation et une meilleure redistribution des revenus générés de l’exploitation des ressources minérales pour lutter contre la pauvreté, priorité des priorités de notre politique nationale de développement du secteur minier.
Seydou Karamoko KONE