Le beau-père de Karim Keïta est devenu depuis mercredi dernier le président de l’Assemblée nationale. Une surprise qu’il doit à son beau-fils et au secrétaire général du parti des Tisserands, Bocary Téréta, qui ont réussi à l’imposer au détriment d’Abdrahamane Niang.
C’est désormais l’honorable Issaka Sidibé, député élu à Koulikoro, qui occupera le perchoir de l’hémicycle pour le grand plaisir de son beau-fils, l’honorable Karim Keïta et fils du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta. Et à la grande satisfaction du parti présidentiel et des courtisans venus de partout, qui renoncent ainsi volontairement au noble combat démocratique d’animer l’opposition. En effet, après la démocratie concertée d’Alpha Oumar Konaré, le consensus d’Amadou Toumani Touré, l’heure est désormais à la démocratie familiale d’IBK. C’est ça aussi «le Mali d’abord» !
En tout cas, ce choix a suscité plusieurs commentaires et autres discussions non seulement dans les «grins» mais aussi dans d’autres lieux de causeries à travers la capitale. IBK va-t-il se laisser piéger par son fils Karim et le secrétaire général de son parti, Bocary Téréta ? Rien n’est moins sûr. De fait, jusqu’au mardi dans la nuit, les commentaires et autres supputations donnaient Abdrahamane Niang grandissime favori pour occuper le perchoir de l’Assemblée nationale. Mais contre toute attente, c’est le beau-père de Karim Keïta qui a été finalement choisi pour occuper le fauteuil du président de l’Assemblée nationale. Et ce choix, selon des commentaires, a été imposé par Karim Keïta et Bocary Téréta pour conforter certainement le pouvoir monarchique qui est en train de se mettre progressivement en place.
Drissa Tiéné