La première édition du forum international des anciens de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali, Aeem, a eu lieu les 25, 26 et 27 octobre 2019 au Centre international de conférence de Bamako. L’objectif de cette rencontre est de fédérer les énergies afin apporter leur secours à la République, comme d’habitude.
Les anciens de l’Association des élèves et étudiants du Mali ont décidé de s’unir pour apporter à nouveau leur pierre à la construction de l’édifice national. Acteurs incontournables de l’avènement de la démocratie au Mali, les anciens de l’AEEM veulent poursuivre leur rôle comme ils l’ont fait au cours de la révolution en mars 1991.
« Le rôle historique joué par les élèves et étudiants du Mali au cours de la révolution de mars 1991 nous interpelle. Nous avons été à l’avant-garde de la lutte pour l’avènement de la démocratie pluraliste dans notre pays. Par cet engagement, nous avons accompli une partie de la mission historique que le destin a bien voulu nous confier. A présent, cette même mission historique nous commande à resserrer les rangs à se lever pour venir au secours de notre pays », a martelé Issa Mariko, président du Cercle de réflexion des anciens de l’Aeem.
Pour M. Mariko, notre pays se trouve à la croisée des chemins. Face aux menaces et périls en tous genres, les anciens de l’Aeem entendent jouer pleinement leur rôle sur l’échiquier politique national dans le processus de sortie de crise, rassure-t-il.
Au cours de ces trois jours les anciens de l’AEEM avaient, à examiner dans les travaux en commission et en plénière les thématiques suivantes: le rôle et l’implication de l’AEEM dans l’avènement de la démocratie au Mali; la bonne gouvernance; la crise multidimensionnelle au Mali, analyse critique et la proposition de solution pour une sortie de crise et enfin l’état des lieux de l’école malienne de 1990 à nos jours.
Saisissant l’occasion, le président du cercle de réflexion des anciens de l’AEEM de lancer un appel au triumvirat à redoubler ses efforts en direction des acteurs qui ont déclaré ne pas prendre part au dialogue national inclusif. Pour lui, le dialogue serait encore plus inclusif s’il parvenait à ramener à la table ceux qui sont en désaccord avec la démarche et ceux qui sont en rupture avec la République.
Par rapport à la question de la réconciliation, M. Mariko de dire qu’elle a toujours été au cœur de l’action politique en République du Mali. Mais force est de constater qu’aucun régime n’est parvenu véritablement à réconcilier les Maliens. Pour Mariko, « nous devons réussir le pari de la réconciliation des cœurs et des esprits pour préserver l’unité nationale, l’intégrité territoriale et renforcer la cohésion sociale pour le vivre ensemble dans la paix et la sécurité pour le bien-être de notre peuple ». Pour ce faire, des personnalités qui ont eu le privilège de présider aux destinées de notre pays doivent régler leurs différends pour être des vrais artisans de la paix et de la réconciliation nationale, recommande-t-il. Car, le Mali est notre patrimoine commun, rappelle-t-il.
Avant de conclure, M. Mariko a regretté la situation de l’école malienne. A ses dires, les différentes politiques éducatives mises en œuvre par les différents régimes n’ont pas permis d’atteindre les objectifs souhaités. D’où l’impérieuse nécessité de mobiliser les compétences nationales afin de réhabiliter l’école. « Nous devons sans complexe retourner aux grandes orientations de la réforme de 1962 », conclue-t-il.
Oumar SANOGO
Source: Le Démocrate