Les autorités israéliennes poursuivent la mise en place de leur plan visant à faire partir près de 40 000 migrants, essentiellement Erythréens et Soudanais.
Le projet du gouvernement donne aux personnes concernées le choix entre un départ dit « volontaire » vers un pays tiers ou une incarcération pour une durée indéterminée. Et mardi 20 février, pour la première fois, sept migrants refusant de quitter Israël ont été incarcérés.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Les sept migrants incarcérés mardi faisaient partie des quelque 750 personnes actuellement détenues à Holot. Ce centre de semi-détention a été ouvert pour regrouper, dans le désert du Neguev, ces étrangers entrés illégalement sur le territoire israélien. Et le gouvernement veut désormais en obtenir la fermeture.
Ces sept Erythréens avaient reçu en janvier un avis des autorités israéliennes. Elles leur donnaient un mois pour décider entre un départ dit « volontaire » vers un pays tiers et une incarcération pour une durée indéterminée. Ce mardi, ces sept personnes étaient convoquées par les services de l’immigration au sein du centre de Holot. Selon l’un de leurs co-détenus joint par RFI, elles devaient alors signifier leur réponse. Et ces sept Erythréens ont choisi l’incarcération dans un centre fermé plutôt qu’un départ d’Israël.
Les autorités israéliennes les ont alors immédiatement transférés vers la prison de Saharonim, à quelques centaines de mètres de Holot. Mais les migrants n’ont pu rassembler leurs effets personnels. Une rapidité d’exécution perçue comme une brutalité par les détenus de Holot. En geste de protestation, tous ont décidé d’entamer solidairement une grève de la faim dès mardi soir.
RFI