Le chef du groupe jihadiste Ansar Dine basé au Nord dont la tête est mise à prix par les Etats-Unis, Iyad Ag Ghaly, cherche à se positionner depuis son isolement après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale entre les mouvements de la Plate-forme, le gouvernement malien, et l’équipe de la médiation internationale, le 15 mai, puis le 20 juin avec la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma). Ce positionnement, semble-t-il, se justifierait par la récente incursion de ses éléments à Fakola dans le cercle de Kolondiéba.
Depuis la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali le 20 juin dernier, le chef du groupe jihadiste Ansar Dine Iyad Ag Ghaly se trouve dans une position très inconfortable.
Isolé par ce fait, le chef jihadiste est en train de jouer tout son va-tout afin de rappeler que son mouvement existe et qu’il peut bien nuire à la stabilité du pays. Ses éléments ont fait le week-end dernier une brève incursion à Fakola, dans le cercle de Kolondiéba. Un drapeau noir portant l’inscription “Ansar Dine-Sud” a été retrouvé à la mairie de la ville, a indiqué à l’AFP un habitant.
Selon l’élu local de Fakola, les jihadistes auteurs de l’attaque sont des représentants du groupe jihadiste Ansar Dine, dans le nord du Mali, dont la tête du chef, Iyad Ag Ghaly, est mise à prix par les Etats-Unis.
Faut-il le rappeler, Ansar Dine fait partie des groupes islamistes qui ont contrôlé le nord du Mali en mars-avril 2012, avant d’en être chassés en grande partie à partir de janvier 2013 par une intervention militaire internationale à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
“Des bâtiments officiels comme la gendarmerie, la mairie, les caisses d’épargne et de crédit, le bâtiment des eaux et forêts ont été saccagés, détruits ou brûlés” par les assaillants, a fait remarquer une fonctionnaire de Fakola.
Par ailleurs, à Kolondiéba, plusieurs centaines de personnes ont participé dimanche à une marche pour demander à l’Etat de renforcer la sécurité des populations, selon des témoins joints au téléphone par l’AFP. C’est la deuxième fois en moins d’une vingtaine de jours que cette partie est touchée par des attaques jihadistes.
La ville de Misséni, près des frontières ivoirienne et burkinabè, avait été attaquée le 10 juin par des islamistes qui avaient tué un militaire et en avaient blessé deux autres, selon le ministère de la Défense.
R. Diakité
Source: Le Débat