Le chef de la police municipale de Gières (Isère), dans l’agglomération de Grenoble, a été suspendu de ses fonctions le 16 décembre dernier pour avoir posté sur internet une photo où il se met en scène effectuant le geste de la quenelle, a-t-on appris auprès d’un syndicat.
Le chef de la police municipale de Gières (Isère), dans l’agglomération de Grenoble, a été suspendu de ses fonctions le 16 décembre dernier pour avoir posté sur internet une photo où il se met en scène effectuant le geste de la quenelle, a-t-on appris auprès d’un syndicat.
Le directeur de cabinet du maire a confirmé samedi la suspension de l’agent “pour une faute suffisamment grave dans l’exercice de sa fonction, car il était en uniforme”. Le directeur de cabinet n’a pas donné plus de détails, invoquant “un devoir de réserve dans le cadre d’une enquête administrative”.
Le policier avait posté cette photo sur le site internet du polémiste Dieudonné.
Selon le directeur de cabinet du maire, cet homme d’une trentaine d’années était policier municipal depuis une dizaine d’années avant de devenir chef il y a deux ans.
“Il a toujours été irréprochable dans son travail”, a ajouté le responsable, précisant que l’enquête administrative était toujours en cours.
Dans un communiqué annonçant cette suspension, le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM) a rappelé que cette mesure était “une mesure conservatoire et non une sanction disciplinaire”.
“Il faut savoir raison garder. L’affaire est très polémique, il faut dépassionner le débat, connaître le contexte dans lequel s’est inscrit ce geste pour savoir s’il y a une connotation antisémite ou xénophobe”, a rappelé le SDPM.
Selon lui, le geste “pourrait simplement avoir été effectué en méconnaissance de cause ou comme un geste de soutien” à Dieudonné M’bala M’bala “sans autre signification”. Il a été mis en ligne sur internet peu avant la mi-décembre et bien avant l’éclatement de l’affaire Dieudonné, dont les spectacles sont actuellement interdits par la justice.
A l’issue de l’enquête administrative, l’agent pourrait passer devant un conseil de discipline, avant une décision de sanction ou non incombant au maire.
© 2014 AFP