C’est parti pour un nouveau mandat assez polémique et mouvementé ! Le président IBK prête ce matin serment dans un climat de division totale et de crise profonde. Ce nouveau quinquennat risque d’être dédié à la gestion des remous créés par l’élection présidentielle dont les plaies ne sont pas encore guéries.
C’est aujourd’hui, officiellement, que le nouveau président reprendra les clés du palais de Koulouba pour cinq nouvelles années. Il prêtera serment ce matin devant les juges de la Cour Suprême au Palais de la culture. Cinq nouvelles années acquises frauduleusement pour l’exécution de nouvelles fausses promesses. En effet, le président Ibrahim Boubacar Kéita en manigance avec la communauté internationale et la Cour constitutionnelle prête serment ce matin en promettant encore aux Maliens de ne jamais les trahir durant les cinq prochaines années, de rester fidèle aux institutions de la République, de travailler à la cohésion sociale, à l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale du Mali, de venir en aide à la jeunesse, etc. Tout n’est que mensonge.
Comme disent nos ancêtres : « Une nuit qui sera bonne se reconnait depuis le soir ». Parti sur le mensonge, le président IBK ne pourrait pas se tenir devant les Maliens pour dire qu’il travaillera pour le Mali. Le premier quinquennat a été le pire moment pour les citoyens qui ont crié sur tous les toits la cherté de la vie due à la gabegie, au favoritisme, à la corruption, etc. Plusieurs actions ont été entamées par les uns et les autres pour mettre fin à ces pratiques, mais en vain.
Les élections ont été organisées dans les pires conditions d’insécurité sur le territoire, mais aussi et surtout dans la fraude légalisée. Comme conséquence, des manifestations de mécontentement tous les jours dans le pays. Voilà le contexte dans lequel s’organise l’investiture du chef de l’État issu des bourrages d’urnes, de l’utilisation frauduleuse des biens de l’État pour des fins de campagne. Ces tripatouillages électoraux faisant venir IBK au pouvoir constituent une plaie béatement ouverte, sur laquelle s’organise cette cérémonie qui certainement célèbre l’anti démocratie.
Cette plaie non encore guérie risque de compromettre la gestion du pouvoir entre les mains du président IBK qui doit comprendre qu’une nation se construit dans la vérité et non dans le mensonge. Ce dernier ne pouvant qu’entrainer de la déstabilisation des institutions de l’État. Le président qui rempile, pour l’amour du Mali, du moins s’il en avait (lui qui disait être fou du Mali), devrait écouter les requêtes de l’opposition, en tenir compte pour le bon fonctionnement de son mandat. Mais « n’est pas plus sourd que celui qui ne veut point entendre ».
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays