Électron libre revendiqué et assumé, grognard devant l’Éternel, le Barbu national agace et inquiète. Enfermé dans une logique irrationnelle de conquête du pouvoir, il débite les scénarios les plus improbables.
Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DÉSINTOX de construction massive.
Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.
La concupiscence
INTOX
Selon le Barbu national, lors de l’émission ‘’Politik’’ de Africable, du dimanche 5 mai dernier, le renversement du Gouvernement SBM suite à ‘’des soulèvements populaires’’ et son remplacement par le Dr Boubou CISSE est un non-événement. À le croire, ce qui est un événement, c’est l’éveil de conscience populaire qui a exacerbé les contradictions au sommet de l’État et qui a fait que le Président Ibrahim Boubacar KEITA s’est débarrassé de son Premier ministre. Mais, piètre comédien en son genre, il se trahit en déclarant : ‘’c’était (une occasion) d’appeler les différentes forces politiques, d’échanger avec elles et de choisir dans l’opposition un Premier ministre’’.
DÉSINTOX
Sacré Barbu national et sa soif inaltérable de la Primature, à défaut de Koulouba désespérément inaccessible, après plusieurs figurations à l’élection présidentielle ! Dans ses tribulations, son débordement de démagogie cache mal la torture d’un traumatisme causé par le faux bond de ses anciens maîtres soudards de Kati. Il révèle lui-même à ‘’Carrefour d’opinions «Faso baro» “, après le coup d’Etat de 2012 : «on était convenu, aussitôt après le coup d’État, faire une transition de 18 mois. On allait choisir un Premier ministre avec un gouvernement de 17 membres composé des représentants de certains partis politiques, dissoudre l’Assemblée nationale, laquelle devait être transformée en Conseil national de transition. Je devais présider une commission pour pouvoir négocier avec ceux qui ont pris les armes au nord afin de conclure un cessez-le-feu. Durant ces 18 mois, on devait refaire le fichier électoral, organiser les élections. Et moi j’allais être candidat pour l’élection présidentielle, mais pas dans le gouvernement. Et il était prévu que je gagne ces élections, parce que, dans notre entendement, le pouvoir devait revenir à ceux qui étaient dans la dynamique du changement. Mais Sanogo n’a pas respecté ses engagements, il s’est laissé influencer ». En somme, un coup d’État démocratique, après le coup d’État militaire ! Il a quand même l’indécence de parler de coup d’État, en 2018, parce qu’il n’a pas été élu à la présidence. La honte !
En outre, le Barbu national étale à la face du monde que son véritable combat est un combat de personne et d’agenda et non pour le Mali. Pour cela, il rumine, fulmine, invective, et ronchonne. Max gallo a tellement raison quand il disait : ‘’tout le discours politique est fondé sur cette opposition entre ventre creux et ventres dorés.’’
Il y a aussi dans cette idée saugrenue du Barbu national de l’anarchisme dans l’air, une tentative d’abâtardissement des principes républicains. Gagner des élections démocratiques et confier la gestion du pays à un opposant ? Du n’importe quoi.
Le faux procès
INTOX
‘’Ibrahim Boubacar Kéita est le chef suprême de l’Armée. Il est donc responsable de la déliquescence actuelle de l’Armée nationale’’.
DÉSINTOX
Pourtant, le Barbu national a dénoncé : « (…), mais progressivement, avec le concept qui a consisté à dire que la démocratie forte n’a pas besoin d’armée, nous nous sommes retrouvés à démanteler tous ces matériels de l’armée. C’est un démantèlement qui m’a fait mal ». Ce démantèlement a commencé, il y a plus de 20 ans. Le Chef suprême des armées actuel ne l’était pas quand se produisait cette opération de sape de l’AMA. On a aussi vu que la démocratie n’était pas si forte qu’on le croyait, puisque les militaires ont quand même balayé un président de la République et qu’un acteur majeur du mouvement démocratique (le Barbu national) caresse l’espoir d’accéder au pouvoir par des voies anti-démocratiques.