Passé sous fourches caudines, le safariste le Boubouni national en goguette au pays dogon, s’illustre par un grand numéro de bluff et une maladroite mise en scène qui cachent mal une duplicité répugnante d’un pouvoir en plein désarroi.
Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DÉSINTOX de construction massive.
Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.
INTOX
Le collectif des Associations de jeunes du Pays Dogon (CAJPD) qui dit avoir suivi avec intérêt la première visite du Premier ministre, le Dr Boubou CISSE, en Pays Dogon, se laisse emporter par un enthousiasme, débordant dans son communiqué plutôt flatteur : « (…) le collectif note que cette posture de ratisser les nids des terroristes, avant de procéder au désarment des autodéfenses, est une première dans le discours gouvernemental ».
DÉSINTOX
Ce collectif a tort de se délecter des fausses promesses d’un Gouvernement qui bat tous les records en la matière. La preuve ? A peine le Boubouni national de retour sur les berges du Niger que les Maliens sont alertés d’une volte-face gouvernementale renversante par un Communiqué du Mouvement DAN NA AMASSAGOU suite au bombardement de ce mercredi 10 juillet : ‘’Dan Na Ambassagou informe l’opinion publique nationale et internationale que son camp de pré-cantonnement de Wadouba, près du village de Kani Gogouna a fait l’objet d’une attaque de la part des FAMa.
En effet, dans l’après-midi de ce jour un hélico de l’armée de l’air a lancé 6 obus sur notre position. Fort heureusement cette attaque n’a fait aucune victime’’. Il n’y avait-il pas d’autres cibles prioritaires qu’un camp de pré-cantonnement devant abriter des gens dans la logique de s’inscrire dans le processus de paix et de réconciliation par le biais du DDR ? Bien sûr qu’il y en a à gogo. Mais, il fallait engager une épreuve de force avec Dan Na Amassagou et montrer à ceux qui les accablent de tous les péchés d’Israël que force restera à la loi. Bien fait ; mais c’est un précédent fâcheux qui est ainsi créé, puisqu’il va falloir désormais bombarder toutes les milices qui pullulent au Centre. Les FAMa ouvrent un autre front dont elles auraient été mieux inspirées de se passer.
Sinon, plusieurs villages de la Commune de Ouenkoro ont été attaqués dans la journée du dimanche 30 juin par des hommes armés faisant, selon les autorités locales, 23 personnes tuées, plus de 300 personnes portées disparues et plus de 800 qui ont trouvé refuge à Ouenkoro. Selon Harouna SANKARE, Maire de la Commune de Ouenkoro : « on nous a signalé la présence des hommes armés vers 14H dans le village de Bidi puis à Sankoro et Saran. On ne pouvait rien faire, car l’armée n’était pas présente et c’est ainsi qu’on a sollicité l’armée qui est arrivée sur place vers 17 h. » Il ajoute que l’attaque a duré toute la nuit malgré la présence de l’armée. L’élu local est interloqué comme tout Malien qui a cru aux mièvreries sur une montée en puissance de l’Armée : « c’est quand même étonnant parce que nous avons alerté l’armée, l’armée nous a promis de nous envoyer des hélicoptères de combat. Et effectivement, l’hélicoptère a sillonné autour de Saran au même moment où les chasseurs quittaient le village, mais l’armée qu’ils ont envoyée sur le terrain, c’est deux véhicules. Les militaires qui étaient sur le terrain disent qu’ils n’ont pas un nombre important pour faire face aux assaillants ».
Il y a eu également l’attaque meurtrière ayant visé, le 9 Juin dernier, dans la soirée, des civils dans le village de Sobanou-Kou, situé à 43 km au nord-est de la ville de Bandiagara, Commune de Sangha, Cercle de Bandiagara, Région de Mopti.
Selon les informations préliminaires recueillies par la MINUSMA, de nombreux hommes armés ont fait irruption dans le village et mené une attaque qui a causé au moins 95 morts et de nombreux blessés.
Le Gouvernement de la République du Mali, dans un communiqué contesté et contestable, ‘’informe l’opinion nationale et internationale que suite à la mission des enquêteurs effectuée ce jour, mardi 11 juin 2019 dans le village de Sobame’’. Et pour cause : ‘’le bilan provisoire établi par une mission du poste de sécurité de Diankabou dépêchée immédiatement sur les lieux, en présence du maire de Sangha, fait état de 95 morts et de 19 portés disparus, plusieurs animaux abattus et des maisons incendiées’’ avait précisé le même Gouvernement inconstant, dénonçant un ‘’carnage’’.
Cette attaque a été perpétrée dans la nuit du 9 au 10 juin. Évidemment, l’Armée n’a répondu aux appels de détresse de la population que le matin du 10 juin, c’est-à-dire après le départ des assaillants, comme c’est presque toujours le cas.
Pendant que les populations sont massacrées par dizaines et centaine où sont nos fameux Hélicos Puma acquis au prix des yeux de la tête ? Ah ! J’oubliais, ils sont probablement cloués au sol. Enfin, c’est ce qu’on peut retenir du discours défaitiste du Chef de guerre, dans les colonnes du confrère ‘’Jeune Afrique’’ : ‘’lorsque j’ai été élu pour mon premier mandat, en 2013, il n’y avait aucun appareil en état de voler. Depuis, nous avons acquis auprès de la France un transport de troupes Casa et deux hélicoptères Puma-lesquels, hélas, sont encore cloués au sol faute de maintenance appropriée’’.
Pourtant, 22 % de nos recettes budgétaires sont officiellement consacrés à la sécurité, selon le Chef suprême des armées. Un peuple ‘’digne et fier’’, dont le Chef suprême des armées doit se rendre dans les villages martyrs à bord d’un hélicoptère de l’ONU, son honneur ne vaudrait même plus la peau de lapin. Tel est l’HONNEUR et le BONHEUR ‘’d’océan de sang’’ promis aux Maliens qui ne sont certainement pas au bout de leur désappointement.