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Interview (presque) imaginaire – IBK : « on peut m’accuser de tous les pèchés d’Israël, mais je reste droit dans mes babouches »

En laissant parler son cœur, le 15 mai dernier au Centre international de conférence de Bamako, le président de la République semble avoir conjuré, pour de bon, le chantage dont il fait l’objet de la part de l’Elysée. « Ou tu acceptes la partition de ton pays, telle que réclamée par nos protégés de la rébellion, ou nous remettons le dossier Tomi aux médias ! Et là, les Maliens descendront dans la rue pour réclamer ton départ du pouvoir ». Voici le moyen tout trouvé, par la France, pour faire plier IBK aux revendications sécessionnistes du MNLA, crée et entretenu à cet effet par l’ex-puissance colonisatrice. Mais ce que le président français et sa « cellule noire » de l’Elysée ignorent, c’est que la mayonnaise n’a pas pris. Les Maliens ont tout compris. Mieux, ils connaissent les trois généraux français, chargés de conseiller et d’approvisionner la rébellion touareg en argent frais et en armes. Leurs noms ? Suivez notre regard !

C’est donc soulagé, qu’IBK a bien voulu se prêter à nos questions. Sans détour.

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Mr le président, votre côte de popularité a rebondi au sein de l’opinion publique. Tout le monde, y compris vos adversaires politiques, louent vos qualités d’homme d’Etat.

 

J’ai tout fait pour ne pas en arriver là, mais rien n’y fait. J’ai fait cantonner l’armée contre la volonté de mes pairs de la CEDEAO et du peuple malien, je me suis sur les assassinats, les vols et les viols, dont les populations sont victimes au quotidien ; j’ai accepté de me mettre à la même table que ces bandits, pour que demain nos partenaires ne disent pas : « il a refusé de dialoguer avec les rebelles »… Plus grave, j’ai même accepté de parapher et de signer cet accord, alors qu’une majorité du peuple malien s’y opposait. Mais pour quel résultat ?

Chaque fois que nous acceptons une nouvelle revendication pour que la paix revienne dans notre pays, la rébellion et ses suppôts en sortent d’autres pour nous acculer davantage. Pousse- pousse s’arrête au mur ! Ces souplesses ne doivent pas être perçues comme une faiblesse, mais comme notre volonté d’aller à la paix. Mais comme nos prétendus amis semblent ne pas le comprendre, j’ai décidé de faire ce pour lequel les Maliens m’ont élu à plus de 77 % des voix : sauvegarder les intérêts du Mali et des Maliens. Advienne que pourra ! On peut m’accuser de tous les péchés d’Israël, mais je reste droit dans mes babouches.

 

Un mot sur vos relations avec Tomi Michel ?

 

Je n’ai jamais fait mystère de mes relations avec Tomi Michel, qui m’a été présenté en 1995 par feu Omar Bongo Ondimba. Et je rappelle qu’il n’y a jamais été question d’argent entre nous. Je ne mange pas de ce pain-là !

Et si certains veulent se saisir de cette affaire pour me déstabiliser, ils perdent leur temps. C’est aux Maliens de me juger, pas eux. Mais ils peuvent toujours continuer à faire les gorges chaudes. Je suis un albinos noir ; qui s’y frotte, s’y pique !

 

Allez-vous porter plainte contre Médiapart ?

 

Pourquoi Le Mollah ? C’est donner de l’importance à un non-évènement. Le chien aboie, la caravane passe. Si c’est à refaire, je le referai. Sans hésiter. Et avec la fermeté. Les Maliens méritent du respect. Et je ne permettrai à personne, fut-il haut fonctionnaire de l’ONU, de manquer de respect à mon peuple.

 

Propos recueillis  par le Mollah Omar

 

Source: Canard Déchainé

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