La légendaire interview du Président de la République continue de faire parler d’elle. Après Soumaïla Cissé qui en a réglé pour son compte, c’est au tour d’un des leaders de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), de répliquer sans détour.
Telle une fumée pimentée dans la cuisine, qui fait sortir les cafards et souris et dératiser tous les coins et recoins, l’interview du Président de la République a beaucoup dérangé. Condamné pendant longtemps par son Peuple sur son silence sur la question du Nord et la provocation de ses leaders, IBK a trouvé l’occasion de piquer dans la plaie.
En rappel, dans Jeune Afrique, en réponse à une question relative à la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, le Président IBK a dit ceci : «Quand je vois certains leaders touaregs de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) venir encaisser leurs indemnités à Bamako, puis, de retour à Kidal, exhiber avec arrogance le drapeau de l’Azawad, cela m’horripile. Idem pour le processus de désarmement et l’inclusion des cadres de la CMA au sein du dernier Gouvernement d’ouverture : «Ce ne sont que volte-face et faux-fuyants. Kidal n’est pas et ne sera jamais pour le Mali ce que le Katanga fut au Congo au cours des années 1960».
Une réponse qui aurait fait réagir l’un des leaders des Groupes armés signataires de l’Accord d’Alger en ces termes : «Si le Président pense que c’est son argent qu’il nous donne, qu’il vienne le prendre». Ces propos du Président IBK ont profondément déçu les cadres de la CMA qui, selon une source proche de la Communauté touarègue à Bamako, préparerait une réaction. Pourrons-nous nous diriger véritablement vers une décrispation politique face aux répliques successives qui pleuvent çà et là ?
Attendons voir …
K. Komi
Le Combat