Le 11 janvier 2013, la France lance seule une intervention militaire surprise au Mali baptisée l’opération «Serval» qui a été saluée à l’époque par beaucoup de Maliens et Maliennes pour voir apporté un soutien de taille à l’armée malienne afin de stopper la progression des groupes terroristes vers le Sud. Cette intervention avait deux objectifs d’bord reconquérir les 2/3 du pays et la traque des groupes djihadistes jusque dans leur dernier retranchement.
Mais en huit ans de présence française, la situation sécuritaire reste toujours léthargique. Les réponses apportées par l’armée française ne sont pas la demande exprimées par les populations maliennes et sahéliennes. Raison pour laquelle nous assistons à des manifestations anti-françaises partout dans les pays sahéliens.
Dans cette lutte contre le terrorisme au Sahel, la France s’est lancée dans le bourbier. La menace terroriste plane toujours sur l’étendue du Sahel, malgré les moyens logistiques et humains déployés. La France apparaît toujours isolée en Afrique et ne parvient pas à convaincre ses alliés, européens et américains, du bien-fondé de son action au Mali et au Sahel.
Le sommet de Pau initié par Macron l’année dernière pour clarifier les positions, n’à débouché sur rien. Même l’opération conjointe Barkhane G5 Sahel est apparue comme une façade.
Pour Dr .Aly Tounkara fondateur du Centre des Etudes Sécuritaires et Stratégiques au Sahel «l’idéale saurait que de telle troupe soit conduite par les Africains, mais malheureusement ce sont toujours les officiers français qui sont aux commandes. Cela dénote combien nous sommes aux yeux de la France des Etats très mineurs, des Etats enfants qui méritent d’être éduqués, soutenus, voire même portés. Imaginez-vous en une seconde que l’armée russe puisse réfléchir à la place de l’armée française venue sur le sol français demander à ce que les troupes françaises opèrent sous son commandement une situation qui dénote que les armées africaines sont aux abois».
Margé le bilan mitigé et le bourbier dans lequel l’armée française se trouve et on a vu en l’espace d’une semaine, cinq militaires ont trouvé la mort, l’exécutif et les militaire français croient toujours que l’engagement pris à Pau est un sursaut qui a produit de nombreux résultats tactiques faisant allusion à la neutralisation d’Abdelmalek Droukdel le leader d’Aqmi, Bah Ag Moussa le bras droit d’Iyad Ag Agaly et l’affaiblissement de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), affilié à Daech dont son chef est toujours vivant qui est désigné aussi pour être l’ennemi numéro un par Paris.
Ousmane M. Traoré
(Stagiaire)
Source: Journal Mali Tribune