On peut dire que 90 % de l’internet mobile au Mali est assuré par Orange Mali. Le problème réside dans la politique tarifaire élevée, maintenue par l’opérateur depuis plusieurs années. Cependant, cette pratique visant à « saigner » les utilisateurs pourrait se retourner contre l’entreprise face à l’arrivée de nouveaux concurrents. Tous ceux qui utilisaient les forfaits à 10 000 FCFA en 2012 se souviennent que l’entreprise a progressivement augmenté les prix tout en jouant sur le débit.
La concurrence d’Orange dépasse aujourd’hui les frontières maliennes, sous l’impulsion du président Assimi Goïta. Ce dernier a reçu, le lundi 23 septembre 2024, le ministre de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène, ainsi que ses homologues de l’Économie et des Finances, Alousseini Sanou, du Niger, Sidi Mohamed Ralioy, et du Burkina Faso, Pr Adjima Thiombiano. Les responsables de la société spatiale russe Glavkosmos étaient également présents pour discuter de la conception et du déploiement de deux satellites : l’un pour les télécommunications et l’autre pour l’observation terrestre.
Les clients attendent impatiemment l’arrivée d’autres fournisseurs pour échapper au monopole d’Orange Mali. Certaines entreprises, comme Starlink, offraient des services de haut débit à moindre coût, mais la Haute Autorité de la Communication (HAC) a temporairement freiné la vente de leurs kits, menaçant ainsi l’hégémonie d’Orange. D’autres concurrents, cependant, sont en vue.
Le projet de Glavkosmos, qui propose des services similaires à ceux d’Orange Mali, repose sur trois axes principaux : le lancement d’un satellite de télécommunications pour améliorer la couverture Internet et la diffusion des médias, la création d’une constellation de satellites d’observation terrestre pour des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la sécurité, et le contrôle des frontières.