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Interdiction du sachet plastique au Mali: La persistance de la vente cache-t-elle un négoce protégé?

Sous la table, le boutiquier du coin offre encore un emballage censé prohibé par la loi. Pourtant, six mois après l’adoption de la même loi de 2014 en république du Mali, tous les stocks devaient être détruits. Mais des années après, le plastique est toujours dangereusement présent.

 

« Les importateurs, fabricants, distributeurs et utilisateurs qui détiennent des sacs et sachets en plastique souple en stocks ou en cours d’importation, fabrication ou distribution disposent d’un délai de six (6) mois, à compter de l’entrée en vigueur du présent décret, pour écouler leurs produits. Au-delà de cette date, les services compétents en charge du contrôle procéderont à l’inspection et à la saisie de tout produit tombant sous le coup des dispositions du présent décret ».

C’était la version de la loi N° 2014-024 du 03 juillet 2014 portant interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Mali. Ce même nouveau texte qui a abrogé la loi N°2012-003 du 23 janvier 2012, portant «Interdiction de la production, de l’importation, de la détention, de la commercialisation et de l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables et de granulés non biodégradables destinés à la fabrication desdits sachets en République du Mali ».
Le Mali fait partie des 34 pays sur 54 qui avaient adopté une loi interdisant les plastiques et l’avaient mise en œuvre, une réaction sur le Continent qui a dépassé les attentes comparativement au reste du monde.

Pourtant, il faut bien croire, au regard de la banalisation de son utilisation aujourd’hui, que le plastique tient tête et à la loi et à son application. La grande question est de savoir : comment d’énormes quantités de plastique souple circulent dans le pays sans que cela n’éveille le soupçon de ceux qui a priori ont la force publique entre les mains pour protéger notre environnement ? Des stocks sont-ils restés intacts après le délai légal ?

Sert-on de dépotoir d’autres stocks interdits dans d’autres pays de la sous-région ? Sur l’échiquier dressé par Greenpeace à l’époque, le Mali était classée 14ème. Prémonitoire ?

Pour l’heure, il faut bien trouver une explication à ce retour dangereux à l’usage du plastique sous nos cieux. Mais il faut surtout une application intransigeante de la loi qui préserve notre environnement de produits non biodégradable et que les animaux consomment sans modération.

Cyrille Coulibaly

SourceLe Nouveau Réveil

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