En décidant d’interdire la marche de la coalition pour l’alternance et le changement prévue pour ce samedi 2 juin 2018 à travers le gouverneur du district de Bamako, le candidat Ibrahim Boubacar Kéïta et son premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga étalent sur la place publique leur mépris pour les lois de la République. Bonjour le dictateur candidat IBK !
C’est par un communiqué lu sur le plateau de l’ORTM, la télévision nationale que l’opinion publique a appris avec stupeur l’interdiction de la marche pacifique de ce samedi 2 juin 2018 de la coalition pour l’alternance et le changement. Le gouverneur du district de Bamako avance l’état d’urgence comme motif d’interdiction de la marche. On n’a pas besoin d’être un spécialiste pour voir la main du candidat IBK et son premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Cette décision n’est pas surprenante pour un régime impopulaire dont les tenants veulent maintenir au pouvoir par un hold-up électoral. Le candidat IBK refuse à ses opposants ce qu’un certain ATT lui a autorisé en 2007 quand les militants des partis politiques membres du Front pour la démocratie et la République (FDR) ont marché pour dénoncer les préparatifs de la présidentielle. Le Président candidat et son premier ministre étalent leur mépris pour les lois de la République. Selon une disposition législative adoptée par lui-même IBK quand il était président de l’Assemblée nationale du Mali, les partis politiques n’ont pas besoin d’autorisation de l’administration pour marcher. Ils doivent juste informer les autorités administratives.
Il est clair maintenant que le président candidat et son premier ministre veulent de semer la terreur au sein de l’opinion pour préparer le terrain à leur hold-up électoral. Bonjour Monsieur le dictateur IBK ! Un adage dit que celui sème le vent récoltera la tempête. L’opposition va-t-elle se laisser faire ? C’est la principale question.
Dily Kane
Mali24