Abdoulaye Fafa Dembélé, un commerçant natif de Ségou est une victime de l’interconnexion qui relit le Mali, la Côte d’Ivoire et le Ghana en 2009. Il réclame des droits face à cette situation qui dure plus de deux ans.
Aux dires de M. Dembélé, la Banque mondiale a financé en 2009 les travaux de l’interconnexion pour que l’électricité soit transportée du Ghana via la Côte d’Ivoire au Mali afin que notre pays puisse bénéficier de certains avantages liés à cela.
L’ex-président, Amadou Toumani avait posé la première pierre des travaux à Zégoua. Les techniciens ont entamé les travaux en traçant une ligne, qui va de Zégoua à Niono. Des dispositions ont été prises pour commencer les travaux et les personnes touchées par le projet ont été appelées pour notification de leurs dédommagements.
Parmi les victimes, on compte des propriétaires de champs, des bergers, des propriétaires de maisons construites et des immeubles. Après le recensement, des informations ont circulé indiquant que les victimes seraient indemnisées avant le début même des travaux.
A en croire Abdoulaye Fafa Dembélé, les victimes ne sont pas encore rentrées dans leurs droits, alors que leurs biens (maisons, immeubles, champs et enclos) ont été tous démolis. Deux ans après le redémarrage des travaux, elles ne voient rien à l’horizon.
- Dembélé signale que les dossiers ont été déposés chez le Médiateur de la République et à l’Espace d’interpellation démocratique (EID). Trois ministres concernés (Domaines de l’Etat et Affaires foncières, Energie et Eau, Administration territoriale et Décentralisation) ont reconnu le tort du gouvernement et avaient demandé une révision du document promettant que les victimes seront dédommagées.
Aujourd’hui, les victimes souhaitent une réhabilitation de leurs biens afin qu’ils puissent travailler ou avoir une juste réparation des préjudices subis. Le projet a fait plus de 900 familles sont sans abri.
PAR ML SIDIBE