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Interconnexion électrique Mali-Côte d’Ivoire : LES INSTALLATIONS ONT ÉTÉ INAUGURÉES À SIKASSO

Les travaux ont coûté 80, 866 milliards de Fcfa, financés par Exim Bank, la BOAD, la BIDIC, l’UEMOA, les États du Mali et de la Côte d’Ivoire

Le Mali, vaste pays sahélien à vocation agro-sylvo-pastorale, forestière et minière, réitère, en initiant la création de la Zone économique spéciale (ZES), sa détermination à réussir la transformation sur place de ses produits locaux. Dans cette marche progressive vers une transformation structurelle de notre économie, la disponibilité en quantité d’énergie propre et à moindre coût est capitale pour espérer attirer les investisseurs réels et lever sur le marché financier les fonds nécessaires.
A cet effet, le Système d’énergie électrique ouest africain (EEOA, WAPP en anglais), regroupant quatorze des pays membres de l’organisation sous régionale, a, en vue de la création d’un marché régional d’électricité dans l’espace CEDEAO, entrepris la réalisation de projets d’interconnexion entre les pays à capacité de production électrique à moindre coût et ceux ayant un déficit énergétique ou produisant l’énergie à des coûts exorbitants.
Les projets interconnectés des réseaux électriques du Mali et de la Côte d’Ivoire et la réalisation des travaux de la liaison 225 KV Sikasso-Bougouni-Sanankoroba-Bamako s’inscrit dans ce cadre. Présents lundi à Sikasso pour le lancement de la Zone économique spéciale, les Premiers ministres malien, burkinabé et ivoirien ont inauguré l’interconnexion électrique Mali/Côté d’Ivoire, avant de lancer le chantier de la liaison 225 KV Sikasso-Bougouni-Sanankoroba-Bamako. Les travaux prévoient la réalisation d’une ligne haute tension double terne (225 KV) de Sikasso à Bamako, en passant par Bougouni, Sanankoroba et Dialakorobougou sur une distance de 393 km, a indiqué le ministre malien de l’Energie et de l’Eau dans son discours de lancement. Financé par l’Etat du Mali, en partenariat avec Exim bank de l’Inde et la BIDC, le projet coûtera 16.406.333 de dollars US, soit 80.703 millions de FCFA, a indiqué Malick Alhousseini. La capacité de transit d’énergie de la ligne est évaluée à 400 MW. Quant à l’interconnexion inaugurée, les travaux, débutés en 2008, ont pris fin en 2012.
Le ministre Malick Alhousseini rappellera que «ce projet visait la réalisation d’une ligne haute tension (225 KV) de Ferkessédougou (en Côte d’Ivoire) à Ségou en passant par Sikasso et Koutiala (au Mali) sur 524 km, la construction de deux nouveaux postes 225 /33 / 15 KV à Sikasso et Koutiala…». Ces installations ont coûté 179,7 millions de dollars US, soit 80, 866 milliards de FCFA, financés par Exim bank, la BOAD, la BIDIC, l’UEMOA, les États du Mali et de la Côte d’Ivoire. Rappelons qu’en la matière, le réseau électrique moyenne tension du Ghana alimente, depuis 2015, des localités de la Région du Bounkani (Bouna) en Côte d’Ivoire. Aussi, il est prévu sur la période 2017-2019, sous l’égide du

WAPP-CEDEAO, le renforcement en 330 KV de la ligne d’interconnexion entre les postes sources d’Abobo et Prestea au Ghana. La Côte d’Ivoire et le Ghana sont interconnectés sur le plan électrique depuis 1998.
Le cumul des exportations d’électricité de 1994 à 2016 s’élève à 12.000 GWh. Ce qui a permis à la Côte d’Ivoire de réduire considérablement le coût de production énergétique et d’investir dans la réalisation d’infrastructures de production, de transports et de distribution d’énergie. C’est pourquoi le pays des «Eléphants» exporte, depuis 1994, de l’énergie vers plusieurs pays dont le nôtre.
Cette fourniture d’électricité entre nos deux pays a commencé en 1996, avant d’être renforcée en septembre 2012. Depuis, les échanges d’énergie ont atteint 1750 GW, a révélé le ministre ivoirien du Pétrole, de l’Energie et du Développement des Energies renouvelables, Thierry Tanoh. Il a, par ailleurs, indiqué que son pays, qui dispose de 2.200 MW de capacité installée en fin 2017, compte «accélérer la production d’énergie pour atteindre 4.000 Mw en 2020 et 6.000 en 2030». Ce qui permettra d’augmenter le taux d’accès estimé, aujourd’hui, à 82% et le taux de couverture qui est de 54%.

Envoyés spéciaux
Cheick M. TRAORÉ
Alou SISSOKO

 

Source: Essor

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