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Intelligentsia malienne et développement du Mali : Les élites maliennes ont déçu

Cette maxime nous a été dite lors d’une rencontre dans un village après des travaux d’encadrement du monde paysan, autour du thé et après le repas Aw ka école là dôn kèra anw bolo : iyé tchidén tchi, y ma tchidén yé, y ma tchikan mè.

 

Ce qu’on pourrait essayer de traduire de la manière suivante : “le fait de vous avoir mis à l’école, nous a donné ceci, tu as commissionné quelqu’un, tu ne l’as plus revu et en plus tu n’as pas reçu de réponses à ta commission“.

Ou en d’autre terme : “Nous avons perdu doublement ceux qui sont partis à l’école des blancs : nos fils et ceux qu’ils sont sensés nous apporter”.

Depuis plus de 4 décennies, cette réflexion me taraude dans la tête à chaque fois que je suis face aux problèmes nombreux et complexes de développement de mon pays. Aujourd’hui je voudrais l’analyser et la partager avec le maximum de Maliens et de Maliennes de la nouvelle génération. Il m’est arrivé de la citer dans des rencontres politiques et de cadres, sans susciter de réactions suffisantes autour de cette réflexion majeure du monde paysan et même de l’ensemble du Mali profond.

Bien sûr, on est parti à l’école française pour apprendre le français et la civilisation française afin de servir l’intérêt du colonisateur (à travers une politique d’acculturation, d’assimilation ou d’aliénation culturelle pendant plus de 70 ans). Après l’indépendance on est parti dans la même école pour apprendre le français et servir la nouvelle République et avec presque le même contenu. Même si des efforts ont été faits à travers la réforme de 1962 où on a essayé d’adapter l’école aux nouvelles réalités et à l’option de développement du pays, avec pour grande orientation : un enseignement tout à la fois de masse et de qualité ; un enseignement dont le contenu sera basé non seulement sur nos valeurs africaines et spécifiquement maliennes mais aussi sur les valeurs universelles ; un enseignement qui décolonise les esprits ; lier l’école à la vie était un des objectifs de la réforme de 1962 à travers des activités de ruralisation et l’alphabétisation fonctionnelle.

Les auteurs de la réforme de 1962 se sont inspirés de l’expérience des pays socialistes ou d’Etats anciennement colonisés parmi lesquels : la Guinée, le Maroc, la Tunisie, la Tchécoslovaquie, la Chine populaire, le Viêt-Nam, l’URSS. En Europe de l’ouest leurs références furent : la France, l’Allemagne, la Suisse…

Depuis, nos écoles ont formé des milliers de cadres, de techniciens et d’ouvriers dans tous les domaines et pourtant notre Mali reste toujours en quête de développement après 59 ans de “yèrèma horonya” (d’indépendance).

Ainsi ceux qui sont partis à l’école française, ont été envoyés pour acquérir des connaissances des blancs et intégrer ces connaissances à la leur pour devenir des bâtisseurs d’un pays nouveau, prospère et fier. Voilà ce qu’attendaient de nous ces millions de paysans, d’éleveurs et de pêcheurs. Ils espéraient trouver à travers leurs progénitures, des lettrés, des intellectuels et des lumières pour les éclairer et les conduire dans le nouveau monde. Hélas, pour le moment, ils n’ont rien vu et rien reçu de leur placement ; au contraire ils n’ont fait que perdre totalement leurs biens aimés fils et filles.

Pourquoi nos lettrés, que certains appellent des intellectuels, ont-ils failli à leur devoir premier, de se mettre à la disposition de leur peuple pour l’aider à émerger du sous-développement et à s’épanouir ? Les raisons et les avis divergent.

Certains diront qu’ils ont été formatés depuis l’enfance sur les modes de pensée et sur les modèles occidentaux qu’ils aient étudiés en Afrique ou en Occident. Partant du postulat que l’éducation des populations doit se faire sur la base du contexte africain (histoire, vision du monde, philosophie etc.), ce qui pourra sortir, les enfants du continent de l’ignorance et de l’aliénation, cela permettra d’avoir de véritables intellectuels africains qui seront utiles au devenir du continent. Pour certains, une bonne éducation pourrait à moyen et à long terme conduire au changement de comportement qui entraînerait une prise de conscience de la part de l’élite intellectuelle devant le drame de leurs peuples.

Au Mali, cela a été perçu depuis les premières heures de l’indépendance jusqu’à nos jours avec des tentatives. La réforme de 1962, les expériences d’enseignement dans nos langues nationales (16 langues), initiées à travers le pays dans les années 1980, restèrent timides et sources de nombreuses discordances sinon de rejet de la part de nos intellectuels formatés. La NEF (la Nouvelle Ecole Fondamentale) des années 90-2000, avait pour finalité de : “faire de l’école malienne le lieu d’émergence du citoyen patriote et bâtisseur d’une société démocratique, profondément ancré dans sa culture et ouvert aux autres cultures, maîtrisant les savoir-faire populaires et apte à intégrer les connaissances et compétences liées au progrès scientifique et à la technologie moderne…”. Cette nouvelle réforme de l’éducation de base selon les spécialistes a connu quelques maladresses (mal planifiée et précipitée) ; et n’a pu ainsi donner les résultats escomptés ; une fois de plus.

Pourquoi nos lettrés sont-ils restés à la traine des autres (Asie, Europe, Amériques…), sont-ils vraiment des intellectuels ? Ou trainent-ils d’autres contingences ?

Certains ont tenté de donner une définition de l’intellectuel : Jean-Paul Sartre définit l’intellectuel comme “quelqu’un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas”. C’est celui à qui, rien de ce qui est humain n’est étranger, qui prend conscience de sa responsabilité individuelle dans une situation donnée et qui, refuse d’être complice, par son silence, des injustices ou des atrocités qui se perpètrent, chez lui-même ou ailleurs dans le monde.

Selon Cheikh Anta Diop, ce qui fait la valeur de l’intellectuel, c’est sa contribution réelle au progrès des connaissances de son temps. Mosé Chimoun, soutient que l’intellectuel est celui qui décèle, pose les problèmes de sa société et tente d’y apporter des solutions. Il joue le rôle d’éclaireur et de gardien de la morale ; on le reconnaît aussi par son intégrité et son sens de dévouement pour le triomphe de la justice dans sa société. François Dossé (Historien français) perçoit le rôle d’un intellectuel de 3 manières : Mettre ses compétences aux services de la cité, de la politique, des citoyens, de la police et sur le plan – Intellectuel spécifique, s’adresser aux citoyens et à leurs préoccupations ; d’aller à la rencontre de cette coupure qui devient dramatique de notre démocratie entre le domaine de l’expertise, les experts et le citoyen (un pouvoir d’expert) ; qui peut les rapprocher alors qu’ils semblent s’éloigner de plus en plus ? C’est justement les intellectuels.

Le 3ème rôle qui est le plus difficile, qui est de retrouver cette posture un peu “Prométhéenne” qui est de rouvrir le futur c’est-à-dire qu’on attend aussi d’eux, d’une certaine manière que par l’idéologie, que par l’utopie concrète, qu’ils rouvrent un horizon d’attente, un horizon d’espérance qui n’existe plus. Or, on le sait bien un individu qui grandit a besoin d’un projet personnel, une société qui grandit a aussi besoin de se projeter dans l’avenir, a besoin d’un projet d’émancipation, c’est de ce projet dont on pâtit aujourd’hui, pas seulement en France, mais à l’échelle internationale et les intellectuels ont un défi qui est à relever.

D’une manière générale, les lettrés maliens ont déçu, qu’ils soient cadres politiques ou administratifs, ils ne se sont comportés ni en intellectuels, ni en technocrates en raison de la perte de leur identité ou par manque d’idéologie.

En effet nos élites surtout après les évènements du 19 novembre 1968 n’ayant plus d’idéologie et de vision qui les rattachaient à leur peuple, ont commencé à s’identifier de plus en plus aux valeurs et pensées du jour de l’école occidentale ; le libéralisme économique était la seule valeur à mettre en œuvre bien sûr avec la bénédiction de la France, des institutions internationales et de l’occident.

N’ayant plus d’autre repère que de suivre ou de s’opposer à l’équipe dirigeante constituée de militaires sans vision ni programme de développement pour le pays, les intellectuels maliens, je dirais plutôt les cadres maliens ou les fonctionnaires dans leur majorité n’ont eu pour option que de faire allégeance aux nouveaux maîtres du pays.

Alors commencèrent pour eux des choix difficiles ; soit s’accommoder de la gestion clanique du pays pour avoir de la promotion, soit rester en marge du système et être ignorés. De là a commencé la doctrine des autorités qui nous dirigeaient, à ne faire confiance qu’en leurs seuls hommes supposés fidèles et non à toutes les compétences du pays. Le phénomène s’est aggravé après le 26 mars, les uns et les autres se sont déterminés à prendre une assurance contre les aléas de la vie politique de notre pays. Cette assurance consiste à se prémunir contre des jours futurs durant lesquels on est écarté de sa “place” ou de tout. Elle a conduit, quand on est dans une bonne “place”, à rien d’autre qu’à la recherche de biens par tous les moyens, d’où la déviance vers l’enrichissement illicite, le “youroukou-youroukou”, la corruption sous toutes ses formes, l’absence de l’amour de la nation.

Ainsi l’homme malien à l’image de ses élites a perdu toute notion de patriotisme, de citoyenneté et d’éthique dans la gestion du bien public. On entend très souvent des parents, amis et collaborateurs dirent “Ekélin tè faso djo” (toi seul ne peut construire le Mali), ne t’oublie pas, en un mot pense à toi en volant. On pose souvent la question qu’est-ce qu’il fait dans la vie, ah ! Il fait des affaires, on sous-entend “youroukou-youroukou“. Dans un pays où la devise était il y a moins d’une génération “saya kafoussa ny maloyiahé” (plutôt la mort que la honte.)

Que devrons-nous faire pour revenir à nos parents orphelins de nous et de notre savoir ?

La démocratie nous offre à nous intellectuels, cadres, élites, techniciens selon le lieu où l’on se trouve, le cadre idéal pour inverser la tendance actuelle en adoptant l’éthique comme la mesure de toute chose ; car, accompagnant le travail, elle est la condition sine qua non de la paix sociale, de l’harmonie nationale, de la solidarité et du développement.

Selon certains anciens penseurs, l’éthique est une manière de conduire son existence, une “science de la morale” ou un “art de diriger la conduite”. Le juge Kéba Mbaye, Président de la Cour suprême du Sénégal, lors d’une leçon inaugurale à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar le 14 décembre 2005 sur l’éthique, aujourd’hui, dira : “Qu’à travers le diagramme de l’éthique, soient aussi examinés avec soin, non seulement les sciences et les technologies, mais également les pouvoirs étatiques : exécutif, législatif et judiciaire, l’éducation, la conduite de l’étudiant, le rôle de l’enseignant, la fonction d’administrateur, les activités économiques des secteurs primaire, secondaire et tertiaire, la politique en général, le combat pour le pouvoir, la gouvernance, les rapports entre les différents membres de la scène politique, les relations entre gouvernants et gouvernés, le comportement de ces derniers, la communication, la famille, le voisinage, le sport, la culture, les relations internationales, les rapports entre pays riches et pays pauvres et d’une façon générale l’ensemble des activités et du comportement des hommes pris individuellement ou collectivement, mais aussi des Etats, c’est à dire de leurs représentants”.

C’est à travers cette vision, cette manière de voir et de se comporter que l’intellectuel malien sera en mesure d’offrir et de rendre à son pays et à ses parents orphelins, ce qu’il leur doit : le bonheur de vivre dignement. Car, actuellement par notre comportement nous offrons à nos contemporains et aux générations futures une société de profiteurs, de voleurs, de corrupteurs et de corrompus, d’indisciplinés, d’insouciants, d’égoïstes, de fraudeurs, de la misère matérielle et intellectuelle. Tout cela parce que l’on est parti à l’école des autres !? Cela seul suffit-il pour expliquer ce désastre ?

La réponse est négative. Car une forte majorité de l’élite intellectuelle malienne a cédé à la facilité et à la paresse intellectuelle, car pour eux, il est plus facile de rester dans leur petit cocon de confort dans les villes, que de penser à ceux qu’ils ont laissé derrière eux dans nos villages et hameaux de culture, de pêche ou d’élevage sans eau, ni électricité. Tout cela parce que notre politique (conduite) manque d’éthique. Or, toute éthique passe par l’éducation du citoyen, c’est-à-dire du peuple. On nous a toujours enseigné que l’éthique transcende la morale et nous invite à nous poser la question : parmi les choix que je peux faire, quel serait le meilleur dans telles ou telles circonstances, en toute connaissance des règles morales et de la vertu, un choix qui ira dans le respect de soi-même et d’autrui. Il nous a été également dit “quand on ferme la porte à la vertu, on ouvre celle du mal”.

Voilà, ceux qui sont partis à l’école ont refoulé de leur comportement de chaque jour, dans leurs bureaux et dans leurs familles pour laisser un comportement individualiste et égoïste prendre le dessus ; l’arrivisme est devenu la ligne de conduite. Ils ne regardent plus derrière eux afin de ne plus percevoir les parents oubliés dans les différentes contrées du pays. Ces parents qu’ils sont censés conduire vers la lumière du développement et de l’épanouissement, à qui ils devraient apporter le bonheur d’avoir eu des “progénitures instruits”.

Seul l’intellectuel, le vrai peut transcender de tels comportements afin que le “pour soi” ne devienne pas plus important que le “pour tous”. Cela lui permettra de s’éloigner de l’individualisme qui se caractérise par les partages inégaux de richesses, de toutes les richesses, quand il a la destinée du pays, chose qu’il détient toujours parce qu’il est intellectuel soit politique, soit administratif, soit religieux. Il doit montrer toujours l’orientation, la direction à travers sa connaissance du moment et du fait qu’il est une richesse nationale, le détenteur du savoir et du savoir-faire.

Le Mali, notre pays est aujourd’hui à la croisée des chemins ; son avenir se joue aujourd’hui plus qu’aux premières heures de l’indépendance, devant la crise existentielle de notre nation ; aurions-nous la capacité intellectuelle de nous ressaisir individuellement et collectivement pour nous en sortir ?

Seuls les vrais intellectuels qui refusent d’être complices, qui sont intègres aux sens figuré et propre du terme, ceux qui aiment profondément leur pays, qui sont capables de regarder par derrière l’épaule, pourront nous sortir de cette impasse et nous tracer la voie à suivre.

Où sont-ils ? Parmi nous, nous l’espérons ? Et quand est-ce que cette masse critique d’individus pourrait se constituer ? Pour nous dire quelle est la place de la famille, du groupe social, de la femme, de la jeunesse et de l’individu et leur rôle dans le futur Mali en fonction de notre vécu (avant colonisation, colonisation et d’aujourd’hui) ; tant ce sont les autres qui nous disent ce que nous devrons être.

Seul un comportement éthique permettra à l’élite intellectuelle du pays de se ressaisir. S’il est vrai que la forte majorité de notre peuple se réclame de confession monothéiste (musulmane ou chrétienne), ces érudits nous disent qu’un comportement éthique a pour but de “réveiller les endormis jusqu’à ce qu’ils se rapprochent, grâce à Dieu, du niveau des hommes de talent”. Al Ghazali nous dit également “que l’immortalité des hommes ne doit pas nous pousser à nous mettre au-dessus de la morale et qu’au contraire, en promouvant la normalité de l’éthique, il ne peut qu’en résulter que du bien” pour soi et pour les autres.

Oui il s’agit de se hisser au niveau de ce responsable politique des années 60 qui répondit ainsi à son enfant : “Je ne peux t’inscrire dans cette école privée car j’ai pris part en personne à la décision de la réforme de l’école fondamentale (1962) et si elle est bonne pour les autres enfants du pays, elle le sera pour toi”.

Toutes les religions donnent une place importante à la morale et à l’éthique. Pour un musulman, l’éthique fait partie intégrante de sa vie quotidienne et il manque à son devoir envers Dieu et les Hommes s’il ne développe pas un bon comportement dans tous les domaines de sa vie.

Et Dieu le dit dans le coran “Certes, le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est celui qui a la meilleure conduite”. (V49:S13)

Il nous est également dit par Al Ghazali que l’éthique contient une force démesurée qui amène un peuple à vivre dans les limites de la bienséance, du soutien, de la générosité, de l’attention et de la justice. Ainsi, la faiblesse du caractère moral est un signe de faiblesse de la foi.

Ensemble si nous cultivons en nous, individuellement et collectivement, un comportement éthique qu’elle soit chrétienne, musulmane ou de nos traditions, nous nous sauvons de la misère matérielle et intellectuelle ainsi que nos parents. Ces millions de Maliens se porteront mieux et seront fier de leurs filles et fils qu’ils ont envoyés à travers monts et vallée, fleuves et mers chercher la connaissance, pas pour eux seuls.

Pour notre pays aujourd’hui, plus que jamais, l’essentiel, c’est de sortir de cette situation de crise multidimensionnelle (sociétale, gouvernance, sécuritaire, économique…) avec dignité, en sauvegardant l’intégrité de notre territoire, l’indépendance de notre pays, les conquêtes démocratiques de notre peuple. Cela ne peut être l’affaire d’un seul homme, ni même l’affaire d’un seul groupe mais de tous ceux qui se disent lettrés ou intellectuels.

Que faire ?

D’abord que chaque citoyen en passant par la société civile, la vraie, partie consciente du peuple et les associations politiques s’organisent et exigent de la classe dirigeante, c’es- à-dire des élites intellectuelles politiques, administratives et religieuses “un comportement éthique” dans la gestion des affaires publiques du pays. Que les lois et l’ensemble des lois édictées par le pays soient respectées en toutes circonstances. Que l’exemplarité du comportement soit le premier baromètre de jugement et de classement de nos élites et de la personne tout court. Que le mérite soit magnifié et que les fautes soient sévèrement sanctionnées. En mettant en place un système qui ne récompensera désormais que la compétence, le travail et la probité. “Pour ce faire qu’un code éthique et moral soit exigé de chaque association, regroupement et corporation”. Car nous croyons à cet adage des plus anciens “lorsque les hommes sont maintenus par la crainte (religieuse ou sociale) ils restent dans la bonne voie ; mais lorsque la crainte est sortie de leur cœur, ils s’égarent de la route”.

Que l’école malienne soit revue pas seulement sur le plan académique, mais surtout sur le plan de l’éthique pour la formation du futur homme malien. Nos religions nous enseignent à travers ces savants que la grandeur d’une civilisation ou d’une nation ne se mesure pas seulement à sa réussite scientifique et technique mais aussi à ses dispositions à améliorer la grandeur d’âme de chaque être humain.

Enfin pour nous tous et pour nos enfants, il s’agira de cultiver l’honnêteté et le courage au travail. Que chacun, au poste où il est, du chef de parti au simple militant, du ministre au planton, du chef d’entreprise au manœuvre, du chef de famille au plus petit, considère comme reposant sur ses seules épaules, le destin de notre nation.

Racine Ly

Ingénieur Agro-Zootechnicien, Chercheur à la retraite, spécialiste en production fourragère et en alimentation du bétail.

Bamako, Hamdallaye, Rue : 43 ; Porte : 1129

Cell : (00 223) 66 71 12 77 ; 00 223 76 71 12 77

Mali Tribune

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