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Insécurité : Les jeunes attirent l’attention des autorités

Le Collectif des jeunes pour l’équité Nord-Sud attire l’attention des autorités et des partenaires sur la nécessité de prendre en compte l’intérêt des populations du Sud du Mali dans la mise en œuvre de l’accord du 15 mai pour la paix et la réconciliation au Mali. C’était samedi dernier lors d’une conférence de presse à la Maison de la presse.

Le Collectif des jeunes pour l’équité Nord-Sud, regroupant des Maliens de tous bords épris des idéaux de justice et de paix, a animé une conférence le samedi 15 août 2015 afin de rappeler la nécessité de réserver le même traitement aux régions du Nord comme aux régions du Sud dans la mise en œuvre de l’accord du 15 mai.

Reposant sur trois axes principaux, notamment l’insécurité, la mauvaise gouvernance et l’iniquité entre les régions du pays, le Collectif des jeunes pour l’équité Nord-Sud s’est indigné sur l’état actuel du pays.

Il a invité également le gouvernement à servir le peuple et non à se servir. A faire preuve d’équité, à respecter et à faire respecter l’intérêt des régions sud du Mali dans le processus de mise en œuvre de l’accord définitif pour la paix et la réconciliation.

Mahamadou Konaté, le conférencier principal, a fait savoir que les médias ne jouent pas comme il le faut leur rôle, car il y a une quasi absence d’activité et d’analyse médiatique pour que la population prennent conscience de la gravité de la situation. Aujourd’hui, l’insécurité est telle que dans les grins vous sentez la peur.

« Le processus de mise en œuvre de l’accord entre le gouvernement, la Plateforme et la CMA fut déclenché le 20 juin. Il devrait être suivi par la création d’un organe de suivi de la mise en œuvre. Un organe qui constituerait la feuille de route de l’accord. Cet organe malheureusement n’est pas opérationnel. Des divergences existent autour même de l’identité de l’organe de suivis. L’aile dure de la CMA refuse qu’une partie de la Plateforme siège au sein du conseil », a-t-il précisé.

Selon lui, l’insécurité grandissante pourrait aussi s’expliquer par le retard de la mise en œuvre de l’accord. « Le cantonnement devrait être amorcé 30 jours après la signature de l’accord. La mise en place de la commission technique et de l’intégration ne sont pas opérationnelle. Le redéploiement de forces armées n’est pas effectif. Beaucoup de mesures sécuritaires qui auraient pu prévenir ces attaques n’ont malheureusement pas été entreprises »…

Il y a un véritable manque de confiance entre les parties prenantes de l’accord, entre la population et le gouvernement.

 

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