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Insécurité : JOUR DE VIVE TENSION À TOMBOUCTOU

Le 24 juillet 2018, aux environs de 22h 30, alors que la patrouille tournait sur l’artère principale de la rocade qui entoure la vieille ville, elle a ordonné 3 véhicules Pick-up Toyota de s’arrêter. Il a fallu quelques tirs de sommation pour immobiliser ces véhicules. Leurs occupants, au nombre de 5, ont été conduits à la prévôté. Alertés par les tirs, des habitants se sont attroupés avant de calciner les véhicules en question.

La police  a ouvert une enquête pour savoir davantage sur ces véhicules suspects. Il faut rappeler que depuis 6 mois, le gouverneur de la Région de Tombouctou a pris une mesure pour réduire la circulation des véhicules de 22h à 6h du matin. Malgré les campagnes de sensibilisation, certains automobilistes font fi de la restriction. L’incident du mardi soir a été surtout alimenté par le braquage et l’enlèvement de la caisse de la pharmacie Dembélé, le 23 juillet aux environs de 21 heures.
Les populations sont donc exacerbées par la montée du banditisme, les enlèvements de véhicules et les meurtres ciblés.  Ces derniers temps, il ne se passe pas une nuit sans que l’on entende des coups de feu dont les auteurs ne sont pas arrêtés. Au marché de Yobou Tawo (un marché dominé par les commerçants arabes), chaque commerçant tente de défendre ses biens contre les éventuels braqueurs.  Ce marché et certaines  rues adjacentes  sont quadrillés par les forces de l’ordre.
Les affrontements du mardi ont fait 7 blessés qui ont été admis à l’hôpital de la ville. Ils ont reçu la visite du gouverneur de Tombouctou Khoïna Ag Ahmadou et celui de Taounédit, le général Mohamed Ould Meydou. Le médecin soignant a indiqué que sur les 7 blessés, deux cas sont moyennement graves. Les deux gouverneurs se sont ensuite rendus dans le secteur Bariz pour calmer les esprits et constater l’ampleur des dégâts matériels. Ils ont mis toutes les radios de proximité à contribution pour diffuser des messages d’apaisement. Une commission de crise, composée de certains chefs de quartier, des membres de la société civile, des leaders de jeunes, a été chargée de réfléchir à des solutions pour faire baisser la tension.
Moulaye SAYAH
AMAP-Tombouctou

 

Source: Essor

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