Suite à la recrudescence des violences au Point-G, sis en commune III du District de Bamako, Fatoumata Traoré dite Inna, étudiante à la Faculté de Pharmacie (FAPH), de l’Université des Sciences des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB), interpelle la police. Lisez plutôt…
Point-G en plus d’être stratégique de par sa position géographique, l’est davantage en ce qu’il abrite la seule faculté en médecine et odontostomatologie (FMOS) et la Faculté de Pharmacie (FAPH) de notre pays. En plus de la population autochtone du quartier, nos deux facultés, comptabilisent un peu plus de six mille étudiants nationaux et étrangers, dont plus de deux mille vivent dans le quartier du Point-G, pendant les moments de cours. Mieux, ce nombre est presque doublé pendant les périodes d’examen.
Abritant le plus grand CHU du Mali, c’est un endroit où sont hospitalisés des milliers de malades qui ont besoin de quiétude, de calme et de sérénité. A cela s’ajoute les malades du Centre de Recherche et de Lutte Contre la Drépanocytose (CRLD) ; l’Afrique n’en compte que deux.
En plus, c’est le quartier qui abrite le seul centre émetteur qui permet à l’ensemble des Maliens d’avoir accès aux images télévisées…Pourtant, malgré tout, c’est l’un des quartiers où les coups de feu ne cessent de résonner. Il se passe difficilement une semaine sans que les voleurs qui sont visiblement plus armés que les policiers, ne fassent parler d’eux.
Vraiment, nous en avons marre d’être effrayés, volés, agressés en plein journée, frappés et violés jusque dans nos chambres. Pas plus tard que le jeudi 28 septembre, aux environs de 4 heures du matin, alors que nous étions penchées sur nos brochures ; ma voisine de chambre et moi avions eu la plus grosse frayeur de toute notre vie. On entendait d’intenses coups de feu, des cris et des pleurs à tout rompre…
Animés par le souci d’étudier afin de servir notre pays, nous nous sommes sentis livrer à nous même sans protection aucune. La situation préoccupe au point de s’interroger si réellement on vit au Mali. Est-ce par ce que les voleurs sont plus entraînés que nos forces de l’ordre ou est-ce que ce sont nos autorités qui ont failli à leurs devoirs de protection des citoyens ?
En tout cas, le Commissaire de Police en charge du 8ème Arrondissement, lequel Arrondissement se situe à Koulouba est plus que jamais interpelé. Au-delà du commissariat nous lançons un cri de cœur à l’ensemble des autorités ; universitaires et celles en charge de la sécurité pour des mesures urgentes.
Fatoumata Inna Traoré
Par Le Confident