Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Insécurité dans la Cité des Askia: La piste crapuleuse privilégiée dans l’enlèvement du père d’un richissime homme d’affaires

Les faits se sont produits, le 25 juillet dernier, vers 19 heures, en plein cœur de Gao. Oumar Maïga, le père du richissime homme d’affaires Abdoulaye dit Opitain, tué en novembre 2018, a été enlevé par des individus armés alors qu’il était en route pour la mosquée. A ce jour, on est encore sans nouvelle de lui, même si c’est la piste crapuleuse qui est privilégiée autour de ce rapt.

 

L’identité des ravisseurs d’Oumar Maïga n’a pas encore été dévoilée. Pourtant, les recherches s’activent afin de pouvoir le retrouver. Rappelons que le 25 novembre 2018, son fils qui n’est autre que le richissime homme d’affaires, Abdoulaye Maïga dit  »Opitain » avait été tué, de même que plusieurs de ses gardes du corps, en plein cœur de Gao.

Ses meurtriers, qui ont fait usage de leurs armes automatiques au moment des faits, n’ont toujours pas été retrouvés, malgré les recherches. Il faut reconnaitre que la ville de Gao est quand même réputée pour ce genre de crimes ciblés, dont les auteurs arrivent toujours à s’échapper entre les mailles du filet. De plus, il est aussi difficile d’établir un véritable mobile de ces crimes tant les gens ont peur de parler, par crainte d’être le prochain sur la liste. Pourtant, Gao regroupe presque toutes les forces de défense et de sécurité. A celles-ci s’ajoutent d’autres représentants de services de l’Etat tels que la justice, notamment. Sans compter les partenaires de l’Etat, dont la MINUSMA, qui dispose aussi en son sein d’unités d’enquête.

Malgré tout cela, les crimes ne sont presque jamais élucidés. Pour revenir au cas de l’enlèvement du notable Oumar Maïga, bien qu’aucune piste ne puisse être écartée, celle crapuleuse est privilégiée. Très souvent, lorsque ces cas d’enlèvement se produisent, les ravisseurs réclament généralement le paiement de rançon pour la libération de leurs otages. C’était notamment le cas, en janvier 2020, du patriarche El hadji Ibrahim Diallo, libéré une semaine après son enlèvement, entre Monzonga et Tabango, dans le cercle d’Ansongo. Ce jour-là, il avait quitté la ville d’Ansongo pour écouler son bétail à la foire hebdomadaire de Bara. C’est en cours de chemin que des individus armés ont surgi avant de le débarquer du véhicule pour l’emmener vers une destination inconnue. D’aucuns indiquent qu’il a été libéré grâce à l’intervention de l’un de ses fils, en l’occurrence, Oumar Ibrahim Diallo dit  »Oumar Gaa Koy », qui n’est autre qu’un richissime homme d’affaires du cercle d’Ansongo. Il est aussi propriétaire de nombreuses entreprises à Ansongo, Gao et même Douentza.

Signalons que l’enlèvement du vieux Oumar Maïga, à Gao, intervient quelques jours après la désignation de Djibrilla Souma Maïga comme nouveau Chef de la communauté Songhoï, la plus importante de la ville de Gao. D’aucuns estiment que cette désignation n’a pas fait l’unanimité, provoquant même des fractures au sein de la grande famille Maïga. Reste à savoir si son rapt n’est pas lié à cette situation. Les résultats des enquêtes visant à le retrouver nous en diront certainement plus.

Massiré DIOP

Source: l’Indépendant

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance