Le nombre de déplacés continue d’augmenter au centre et au nord du Mali. Selon le Conseil norvégien pour les réfugiés, le nombre des nouveaux déplacés a augmenté de 60% par rapport à la même période de l’année dernière. Une situation due selon l’ONG norvégienne aux conflits inter communautaires et autres opérations militaires
Dans un communiqué publié le 7 septembre dernier, le Conseil norvégien pour les réfugiés estime à près de 50 mille les personnes qui ont quitté leurs localités au nord et au centre du Mali. Une augmentation de plus de 60% par rapport à la même période de l’année dernière, indique le document.
Selon l’ONG norvégienne, ces déplacements sont provoqués par les combats intercommunautaires, la recrudescence des groupes armés ainsi que la multiplication des opérations militaires.
Selon la Croix-Rouge, quelque 800 familles, soit environ 5.000 personnes, ont trouvé refuge dans des camps de fortune à Ménaka et à Andramboukane au nord du pays. En déplacement fin août à Ménaka, un haut responsable pour l’Afrique du CICR a “demandé” aux groupes armés de “respecter la vie et de la dignité des civils et de faciliter la mission des acteurs humanitaires”. Un rapport d’un groupe d’experts du conseil de sécurité de l’ONU publié en août dernier, a indiqué que la Frontière Mali-Niger connaît depuis février une “vague d’attaques”. Des violences commises par des “bandits non-identifiés”, les jihadistes du Groupe Etat islamique au grand Sahara ou des milices locales qui y sont affiliées.
A Ménaka, des déplacés ayant fui les conflits communautaires, sont revenus dans la ville. Mais ceux-ci vivent pour la plupart dans la précarité. Selon Assaline Ag Thadt, président des rapatriés spontanés de Ménaka, malgré la volonté des partenaires et des ONG, l’insécurité dans la zone bloque l’élan de solidarité.
Assaline Ag Thadt
Studio tamani