Après plusieurs reports des élections communales et régionales, à cause de l’insécurité qui ne faiblit pas, les Maliens et les partenaires du Mali, ne cachent plus leur inquiétude, alors que sept mois nous séparent de l’élection présidentielle attendue en juillet-aout 2018.
Si la classe politique et le gouvernement peuvent s’accommoder aux reports répétés des élections communales et régionales, tel ne sera pas le cas pour la mère de toutes les élections, la présidentielle, qui a de grandes implications politiques, nationales et internationales. Mais les Maliens s’accordent à reconnaitre que le gouvernement a montré ses limites dans ses efforts pour rétablir la paix au Mali. Le nord et le centre du Mali échappent toujours au contrôle de l’Etat ; extrémistes religieux et terroristes y font la loi, en y fermant des classes et en pratiquant des enlèvements et assassinats ciblés d’élus locaux, de chef de village et des agents de l’Etat. Dans un tel contexte, comment peut-on envisager l’organisation des élections et la campagne présidentielle ? L’espoir suscité par le lancement de G5 Sahel va-t-il tenir ses promesses, au Mali dans un bref délai ? Sa première opération à la frontière commune du Mali, du Niger et du Burkina, a été jugée d’une réussite, mais les terroristes ne semblent toujours pas sentir l’étau de la Force G5 Sahel se resserrer, pour empêcher leurs actes. Pour relever le défi sécuritaire dans le sahel, la France organise, le 13 décembre prochain à Paris, une réunion internationale visant à accélérer le déploiement de la force. A côté du pays organisateur et des cinq pays concernés, seront présentes l’Union africaine, l’Union européenne et l’Organisation des Nations-Unies (ONU)
Annoncé en grande pompe, suscitant beaucoup d’espoir chez les Maliens, qui vivent au quotidien des actes terroristes, la Force G5 Sahel tarde à incarner le retour de la sécurité au Mali, où les élections n’arrivent plus à se tenir. Si la volonté est affichée par les cinq pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), ainsi que la France et la Communauté internationale, c’est le fonds qui manque le plus, entrainant un démarrage difficile de la force régionale sahélienne.
Il faut plus de 423 millions d’euros pour mettre en place une force régionale fonctionnelle de 5.000 hommes. Les cinq pays membres se sont engagés chacun pour un montant de 10 millions d’euros, la France de 8 millions d’euros en matériel, l’Union européenne de 50 millions d’euros, les Etats-Unis de 60 millions de dollars.
Certes, on est encore loin des 423 millions d’euros fixés par les pays du G5 Sahel pour la rendre parfaitement opérationnelle mais selon les projections des autorités françaises, la force peut démarrer avec seulement 240 millions d’euros.
A ces engagements s’ajoute celui de l’Arabie Saoudite à verser 100 millions de dollars, soit environ 84 millions d’euros. Cet engagement a été pris lors de la visite du Président Ibrahima Boubacar Keita en Arabie saoudite, selon les autorités maliennes. « Face à l’insuffisance des ressources financières disponibles pour rendre cette force opérationnelle, la France et le Mali se sont tournés vers l’Arabie saoudite. Lui-même à la tête d’une coalition internationale contre le terrorisme, le royaume a été sensible à cet appel et s’est donc engagé » indique le site afrique.le360.ma. Sa première opération à la frontière commune du Mali, du Niger et du Burkina, a été jugée d’une réussite, mais les terroristes ne semblent toujours pas sentir l’étau de la Force G5 Sahel se resserrer autour d’eux, pour réduire leur capacité de nuisance. Pour relever le défi sécuritaire dans le sahel, la France organise, le 13 décembre prochain à Paris, une réunion internationale visant à accélérer le déploiement de la force. A côté du pays organisateur et des cinq pays concernés, seront présentes l’Union africaine, l’Union européenne et l’Organisation des Nations-Unies (ONU) B. Daou
Source: Lerepublicainmali