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Insécurité à Kidal : et si la France était coupable ?

Alors qu’elle était arrivée pour libérer le Mali de l’emprise jihadiste, la France n’a pas été au bout de sa logique. Après Tombouctou et Gao, l’Opération Serval a traité le cas de Kidal dans la compromission. Elle y a fait une lutte sélective contre le terrorisme et a remis en scelle des anciens jihadistes reconvertis en MNLA auxquels la sécurité de la ville a été confiée au détriment d’un Etat souverain qui l’a invitée à venir à son secours. Résultat : les mêmes jihadistes ont repris service.

Francois Hollande Jean Yves Le Drian

L’enlèvement suivi de l’assassinat lâche des journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon est la preuve que le jihadisme est loin d’avoir quitté la ville de Kidal considérée par la France comme fief des rebelles touaregs indépendantistes et laïcs. De quels rebelles indépendantistes parle-t-on ?

 

Les mêmes gens qui étaient hier au temps fort de l’occupation estampillés Ançar Eddine avec Iyad Ag Ghaly, (considéré comme terroriste) et qui avec l’intervention de l’Opération Serval ont changé de turbans pour devenir des soi-disant laïcs sous la coupe du fameux Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).

 

Ce même mouvement qui a été  anéanti par les forces jihadistes en son temps et qui a été ressuscité avec l’intervention militaire de la France, est malheureusement devenu aussi l’enfant chouchou de la France d’Hollande jusqu’à ce qu’elle accepte de délester l’Etat souverain du Mali de la souveraineté territoriale de la ville de Kidal, considérée comme fief de ces indépendantistes touaregs, pour la confier au MNLA.

 

Parce que la vérité de la question de Kidal, est que c’est bien la France de François Hollande qui empêche les forces armées maliennes de se déployer à Kidal comme il le faut, tout en donnant quitus aux rebelles du MNLA (qui devraient être cantonnés selon l’esprit de l’Accord de Ouagadougou) de disposer de la ville comme bon leur semble.

 

Or, cette même France devrait comprendre que le MNLA ne peut pas être un allié dans la mesure où c’est lui qui a servi de porte avion à ses mouvements jihadistes que la France dit combattre dans notre pays. Le MNLA devrait être à la limite désarmé et cantonné sinon neutralisé purement et simplement parce que comme l’a dit une fois Laurent Fabius à Bamako, il ne peut pas avoir deux armées dans un même pays. Et pour n’avoir pas su faire face à la question de Kidal avec responsabilité, la France a livré ces deux journalistes à l’insécurité.

 

Comme l’a dit M. André, spécialiste du Mali au CNRS en France, si la question de Kidal avait été gérée autrement, ces deux journalistes seraient aujourd’hui en vie. Il a fallu que les journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon deviennent des agneaux sacrificiels d’une situation irresponsable pour que la France sache que le MNLA n’a aucune maturité politico-militaire pour assurer la sécurité d’une ville et décide de renforcer la sécurité autour de la ville de Kidal.

 

La France a finalement compris aussi que son complice du MNLA est aussi complice des jihadistes. Le MNLA continue de composer avec les forces jihadistes.Ce qui fait qu’à Kidal on ne sait pas qui est MNLA, qui est Ansar Eddine, qui est Mujao, qui est Aqmi puisque chacun se confond avec l’autre. Bref, on ne sait pas qui est qui et dans ces conditions les portes de Kidal sont grandement ouvertes à l’insécurité, la faute à la France.

 

SOURCE / MALIWEB.ORG

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