L’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) a fait du chemin. Mais aussi, mérité ses galons. D’où les sollicitations, sans cesse, à la souscription de la Protection Sociale.
La Protection Sociale est perçue au Mali, comme une composante clé dans les stratégies de réduction de la pauvreté. En plus de la réduction de la vulnérabilité économique, sociale, alimentaire, nutritionnelle,…la protection sociale constitue également une voie pour promouvoir la productivité des ménages, en augmentant leur capacité d’achat et en soutenant le développement des enfants. Elle contribue à briser le cycle intergénérationnel de la pauvreté par le développement du capital humain. Depuis, la protection sociale au Mali se trouve au cœur du programme présidentiel d’urgence.
Des séries d’innovations
Le système de santé malien se structure au gré des réformes. La mise en place du RAMU (Régime d’Assurance Maladie Universelle) intervient après l’évaluation de la mise en place de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), après la création du régime d’assurance médicale, ainsi que les mutuelles de santé. Et c’est dorénavant 2,2 millions de personnes sur un peu plus de 18 millions, soit 12% de la population totale qui sont couvertes par le système de santé. Aujourd’hui, cette couverture reste faible en raison de la fragmentation des mécanismes et de la disparité des services couverts. Cependant, en matière de couverture sanitaire, l’institution du régime d’assurance maladie universelle participe à l’atteinte par les autorités maliennes des objectifs de développement durable de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle participe aussi de la mise en œuvre du plan d’actions présidentiel d’urgence sociale, du plan décennal de développement sanitaire et social, du programme de développement sanitaire et social, de la politique nationale de protection sociale et son plan d’actions 2016-2018.
Le gouvernement a choisi de procéder par étapes. Dans un premier temps, il s’agit d’instaurer un régime qui met l’accent sur l’organisation et la promotion de la demande et sur l’offre de services de protection sociale contre le risque maladie au profit de l’ensemble des catégories de la population appelé : couverture Maladie Universelle ou Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU).
L’instauration du RAMU au Mali depuis 2018 qui est une initiative du président IBK, s’appui sur trois mécanismes complémentaires : l’Assurance maladie obligatoire (AMO) ; le Régime d’assistance médicale (RAMED) ; et les mutuelles de santé. Ces mécanismes se verront complétés par des régimes spécifiques de gratuité concernant certaines activités socioprofessionnelles. L’Assurance maladie obligatoire(AMO), le régime d’assistance médicale (RAMED) et les mutuelles de santé couvrent environ 2 millions 200 mille personnes sur une population estimée à 18 millions 343 mille habitants soit 12% de la population totale. Cette couverture reste faible en raison de la fragmentation des mécanismes et de la disparité des services couverts.
Aux grands maux, les grands remèdes
Malgré la crise, l’INPS arrive aujourd’hui, à payer la pension, grâce à un service d’immatriculation efficace. Ce qui fait que sa participation à la réussite du développement social n’est plus à démontrer dans le pays. Du coup, l’institution du RAMU au Mali, vise à défragmenter les dispositifs de couverture du risque maladie existants en vue d’offrir à l’ensemble de la population malienne un régime d’assurance maladie unique qui couvrira toutes les catégories sociales par des mécanismes plus adaptés.
C’est dans cette dynamique que le Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, M. Michel Hamala Sidibé, s’est fixé une vision : « sortir le Mali de l’offre de santé et aller vers l’offre de soins ». Et pour relever ce défi au Mali, le département en charge de la Santé et des Affaires Sociales se doit de travailler en synergie d’action avec l’INPS pour l’application du RAMU qui prévoit une disposition spécifique de prise en charge des maliens de l’extérieur ; soit par l’affiliation directe aux catégories assujetties à l’AMO (fonctionnaires ou autres travailleurs), soit par l’affiliation à la mutualité malienne (autres personnes vivant à l’extérieur).
En attendant, l’implication de l’INPS pour l’institution du RAMU au Mali, vise à défragmenter les dispositifs existants de la couverture du risque maladie en vue d’offrir à l’ensemble de la population malienne un régime d’assurance maladie unique qui couvrira toutes les catégories sociales par des mécanismes plus adaptés.
Mariam Konaré
Le Nouveau Réveil