Les pensionnaires de l’Inps verront leur pension augmentée de 5%. Cette décision a été prise par les administrateurs de l’institut au cours d’une session extraordinaire convoquée pour examiner la demande du collectif des retraités et rentiers d’augmenter les pensions et les rentes servies par l’Inps.
Pour examiner la demande du collectif des retraités et des rentiers d’augmenter des pensions et des rentes d’accident de travail et de maladie professionnelle, l’Institut national de prévoyance sociale (Inps) a tenu une session extraordinaire de son conseil d’administration le vendredi 14 août 2015 dans ses locaux. C’était en présence de Mamadou Sidibé, président du Conseil d’administration, Bréhima Noumoussa Diallo, directeur général de l’Institut.
Pour le président du Conseil d’administration, Mamadou Sidibé, cette session est spécialement consacrée à la problématique d’augmentation des pensions et des rentes servies par l’INPS à une période charnière de la gestion des régimes gérés par l’Institut. Selon lui, elle respecte les procédures en matière de revalorisation des prestations servies par l’Inps telles que décrit par les dispositions pertinentes de l’article 167 du code de prévoyance sociale. Dans ce sens, les administrateurs sont autorisés à faire des propositions au gouvernement pour la revalorisation des prestations servies par l’Inps et qui doit intervenir par un décret pris en Conseil des ministres, a-t-il ajouté.
Aux dires du président du Conseil d’administration, la gestion des pensions de retraite se caractérise par la forte augmentation du nombre de nouveaux pensionnés et le niveau de plus en plus élevé des rémunérations servant au calcul des droits à pension. La branche retraite présente une situation de déficit chronique.
Pour le PCA, d’une situation financière très favorable, le régime de retraite de l’Inps s’est vite dégradé pour aboutir à une situation de déficit chronique. «L’institut a connu une relative stabilité avec un résultat technique positif de 90 692 522 FCFA en 2006 pour évoluer par la suite vers un déficit cumulé de 41 436 799 706 FCFA au 31 décembre 2014», a-t-il déclaré. À l’en croire, les facteurs qui ont pu favoriser la dégradation du régime sont liés à l’environnement économique caractérisé par les politiques d’ajustement structurel avec son lot de chômage endémique, entraînant un grand déséquilibre du rapport actif-inactif.
Cependant, pour M. Diallo, malgré cette situation de déficit, l’Inps a tenu tous ses engagements vis-à-vis des bénéficiaires de ses prestations, particulièrement les retraités qui ont perçu régulièrement leurs pensions, grâce à la solidarité entre les régimes.
Il a par ailleurs rappelé aux administrateurs que les dépenses des prestations familiales connaîtront un accroissement important à la suite de l’augmentation du taux des allocations familiales à 133% (de 1500 à 3500FCFA) diminuant de ce fait les marges du régime pour faire face au déficit de la retraite.
Au sortir de cette session, les administrateurs de l’Inps ont décidé de revoir les pensions à la hausse de 5% afin de répondre à la demande formulée par le collectif des retraités et des rentiers.
- Doumbia
Source: Le Débat
