Parmi les services qui ont le plus grand nombre d’employés au Mali, figure l’INPS qui compte près d’un millier de salariés. Ce qui fait qu’il retient l’attention des plus hautes autorités du pays. Ce service qui avait été cité en exemple depuis des années grâce aux passages de valeureux et éminents cadres à la direction générale dont le plus célèbre fut sans doute Lassine Bouaré qui est actuellement ministre de la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation, a miraculeusement frôlé le K.O sous la décennie de gestion de l’ancien Directeur Général Brehima Noumoussa Diallo. Après le salutaire limogeage de ce dernier, l’INPS continue de subir les conséquences de son passage désastreux.
Les regards sont braqués sur l’Institut National de Prévoyance Sociale où les résultats de divers contrôles et audits sont attendus. Après le Contrôle Général des Services Publics et la Mission de contrôle de l’Inspection du ministère de la santé et des affaires sociales, c’est le célèbre cabinet Diarra qui a débarqué à l’INPS avec comme mission l’audit de la gestion de la boite, principalement pendant la période de la gestion de celui qui détient le tristement célèbre record de mauvaise gestion dans cet établissement de renom. Il s’agit de l’ancien Directeur Général Bréhima Noumoussa Diallo limogé le 10 juillet 2019 après 10 ans de règne. Avant les résultats de ces contrôles, il y a lieu de noter que les résultats d’exploitation ont comme par magie chuter de 10 milliards à 700 millions en 2018. Les raisons d’une telle déconvenue seraient certainement bien élucidées après l’audit en cours. En attendant, l’INPS continue de faire les frais des effets collatéraux de la gestion de l’ancien DG Diallo caractérisée par la mal gouvernance avec à la clé des attributions de contrats (contre toutes procédures requises). Après son limogeage favorablement et majoritairement accueilli par les différentes composantes de l’établissement (membres du Conseil d’Administration, travailleurs et pensionnaires) le DG plein pouvoir d’alors, ou du moins son ombre, continue de planer négativement sur l’INPS et pour cause : sa successeur n’a pas pris le risque de s’installer dans son bureau comme ça. A ce niveau, la rénovation a permis la découverte des trucs que nous nous interdisons de mentionner ici. Aussi, les deux véhicules de service du DG de marque V8 sont restés immobilisés à la direction générale. Si le changement de tutelle (l’INPS relève désormais du ministère de la santé et des affaires sociales) a fait perdre le contrôle du DG limogé, il a par contre redonné le sourire aux centaines de travailleurs. Pour pallier à cette situation handicapante très grave, comme le cas de l’INPS, il fallait des mesures fortes parmi lesquelles, le changement de Directeur Général. Et c’est ce que le ministre Michel Hamala Sidibé a vite compris en nommant un cadre expérimenté, digne de la gestion de cet établissement modèle de la promotion de la sécurité sociale. Celle sur qui la confiance du ministre s’est portée n’est pas une inconnue. Il s’agit de Mme Cissé Zamilatou Sidibé. Avec un CV comme le sien (elle fut directrice nationale du budget, Secrétaire Générale du Ministère de l’Economie et des Finances, puis directeur de cabinet à la primature, le successeur du « Puissant » Brehima Noumoussa Diallo est progressivement en train d’assainir le service selon nos sources. Cette gestion à la Zamilatou qui a commencé à prendre corps, est entrain de ramener la boite à son lustre d’antan.
Le sort de l’ancien roi de la sécurité sociale est suspendu aux résultats des divers contrôles et audits qui sont impatiemment attendus par le peuple de l’INPS. Le cas Brehima Noumoussa Diallo doit servir de leçon à nos autorités qui seront obligés dorénavant de réfléchir murement avant de nommer des cadres à des postes hautement stratégiques. Le sort des centaines de travailleurs de l’INPS et celui des milliers de pensionnaires et autres assujettis en dépendent.
Oumar Baba TRAORE
L’Analyste