En 2018, l’Institut National de Prévoyance Social (INPS) a respecté tous ses engagements notamment le service régulier et le paiement à échéance des prestations. Cette année aussi, l’Institut est déterminé à renforcer le socle de la protection sociale à travers l’extension des prestations sociales à une plus grande couche de la population et par la mise en route duRégime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) offrant la facilité d’accès aux soins de santé à l’ensemble de nos couches socioprofessionnelles. À cette allure, l’Institut sera à l’horizon 2023 un organisme moderne et performant de gestion en matière de sécurité sociale au Mali.
C’est ce qui ressort de la 88e session ordinaire du Conseil d’Administration de l’INPS tenu au début de ce mois de février. Au regard des résultats enregistrés, le Président du Conseil d’Administration, Yacouba Katilé, a adressé ses vives félicitations à la Direction Générale et au personnel de l’Institut avant de leur exhorter à persévérer dans ce sens.
En effet, la réalisation des recettes de 161,692 milliards de FCFA au cours de l’année 2018 a permis à l’Institut de respecter tous ses engagements notamment le service régulier et le paiement à échéance des prestations.
Ainsi, au titre de l’année 2018, l’INPS a payé pour les prestations techniques 74,081 milliards de FCFA, donten termes de pensions, 61,091 milliards FCFA et 10,340 milliards FCFA pour les prestations familiales.
Offrir des facilités d’accès aux soins
Par ailleurs, dira Yacouba Katilé, la 88esession du Conseil d’administration de l’Institut se tient à une étape importante de l’évolution de la politique nationale dans le domaine de la protection sociale. Une étape marquée tout de même par la volonté des plus hautes autorités de renforcer le socle de la protection sociale à travers l’extension des prestations sociales à un plus grand nombre de couches sociales de la population et par la mise en route duRégime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU)offrant des facilités d’accès aux soins de santé à l’ensemble de la population. Pour ce faire, l’INPS affiche une ferme volonté d’élargir la couverture sociale aux autres couches de la population.
Dans le cadre du régime de l’Assurance volontaire, l’Institut a noué un partenariat concluant avec SAER EMPLOI en vue de la délégation de gestion des activités de promotion, de recensement, d’information et de préinscription des adhérents en rapport avec les ordres et associations professionnelles sous l’appellation AV+.
Au Plan financier
La présente Session a été essentiellement consacrée à l’examen et à l’adoption du programme d’activités 2019 et du projet de Budget 2019, puis à celui de la gestion déléguée de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).
Ainsi, le projet de Budget 2019 s’inspire du modèle de Budget en mode programme récemment introduit dans le Budget d’État. Il est adossé à un programme d’activités décliné en dix-huit axes et en activités reparties par structures.
Ainsi, le projet de Budget 2019 de l’Institut National de Prévoyance Social est arrêté en recettes à Cent quatre-vingt-deux Milliards Six Cent Soixante-Cinq Millions Cinq Cent Seize Mille Quatre-Vingt-Quinze (182.665.516.095) francs CFA et en dépenses à Cent Soixante-Cinq Milliards Cent Quarante-Huit Millions Cent Soixante-Dix-neuf Mille Neuf Cent Quarante-Trois (165.148.179.943) francs CFA. Le solde d’exploitation prévisionnel se chiffre à Dix-sept Milliards Cinq Cent Dix-sept Millions Trois Cent Trente-Six Mille Cent Cinquante-Deux (17.517.336.152) francs CFA.
Faut-il noter que ce Budget est en augmentation par rapport à l’année 2018 de 5,73% au titre des recettes et de 3,87 % au titre des dépenses. C’est à ce juste raison que le 19 octobre 2018 le Conseil d’Administration a décidé d’une augmentation de 5% sur les pensions à compter de janvier 2019.
Concernant l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), le projet de Budget pour l’année 2019 est arrêté en recettes à 37,704 milliards de francs CFA contre 32,755 de francs CFA en 2018 (soit 16,85% d’augmentation) et en dépenses à 36,869 milliards de francs CFA contre 31,906 milliards de francs CFA en 2018 (soit 15,56%).
Ces résultats seront réalisés grâce à la mise en œuvre réussie d’un plan de maitrise des charges techniques et des charges de fonctionnement.
Dans le même temps, des actions seront entreprises en vue d’augmenter les performances en matière de recouvrement des cotisations et de diversifier les ressources par la rentabilisation des structures sanitaires et de placements des fonds et l’accroissement des revenus tirés des immeubles de rapport.
Des activités programmées
Côté activités programmées, l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) participe à l’atteinte de l’Objectif Stratégique numéro 9 du Plan Décennal de Développement Sanitaire et Sociale du Mali (PDDSS) 2014-2023, portant sur le renforcement de la solidarité et de la protection sociale. Les orientations stratégiques ainsi définies sont déclinées en actions concrètes dans «le Plan stratégique 2014-2023 » de l’INPS. Plan approuvé par une délibération prise lors de la 75esession ordinaire de son Conseil d’Administration. Ce plan stratégique est annuellement mis à jour pour prendre en compte les contextes et orientations nouvelles du secteur.
La conceptualisation et l’opérationnalisation des activités liées à ces axes stratégiques devraient conduire à faire de l’Institut à l’horizon 2023 un organisme moderne et performant de gestion de sécurité sociale au Mali.
Ainsi, de l’adoption du «Plan stratégique 2014-2023» en 2014 à nos jours presque toutes les activités projetées ont été entièrement réalisées. Les quelques autres restantes sont en cours de réalisation et doivent être poursuivies. Et le reste des objectifs à atteindre est programmé pour l’être avant fin 2023.
Oumar Diakité : LE COMBAT