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INJUSTICE SOCIALE : Une seconde nature du Malien ?

Au cours de trois générations de conditionnement pour abrutir des peuples et infantiliser toutes les générations suivantes, les valeurs subjectives comme la morale, la discipline, la conduite appropriée, l’honnêteté, perdent leur sens au profil des valeurs dites objectives comme les intérêts financiers et les rapports sociaux basés sur les questions matérielles comme substrats de l’existence humaine.

Ainsi la naissance des fraternités organisées autour du chaos, la corruption, le vagabondage et les conspirations sous toutes ses formes, se consolident selon leurs intérêts du moment. Ces petits réseaux se consolident dans toute la sphère sociale au point où la raison du plus fort demeure et le plus fort puise sa force en écrasant et humiliant les faibles. Finalement cette injustice sociale qui était au départ combattue, devient une seconde nature.

Dans des telles conditions, le troupeau est maintenu constamment avec le sentiment d’impuissance et d’impasse. Tout devient possible, banale et rien n’a plus de valeur. Chacun commet ses forfaits et espère le soutien de sa congrégation. Du coup, les crimes, les mensonges, le gangstérisme et toutes les formes de dépravation morale, deviennent manifestes et naturelles. On se couvre et se sauve dans l’impunité la plus manifeste et cela est comprise comme de la Solidarité entre une espèce d’individus qui lutte contre une autre.

L’individu cesse de faire son auto-évaluation consciente de façon personnelle, mais il s’identifie au groupe, d’où il tire sa force. À ce stade l’ordre social est infecté au point où une purge de 4 générations ne suffirait pas pour rétablir la conscience morale collective et pour mettre l’individu en équilibre avec les enjeux de son existence et ses aspirations.

Touré Abdoul Karim

Source: Le Démocrate 

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