Les adhérents au projet pilote « Intégrer l’information technologique (Hub IIT) » du Centre du secteur privé (CSP) ont échangé, hier lors d’une rencontre, avec les responsables dudit projet. Cette réunion d’information d’un jour qui consistait à la mise en place d’un réseau des adhérents, était présidée par le directeur du CSP, Baïdy Diakité. C’était dans la salle de conférence de cette institution chargée du développement du secteur privé de notre pays.
Expliquant le but du projet, Baïdy Diakité a indiqué que le Hub IIT s’inscrit dans le cadre d’une convention signée avec l’Association pour la promotion des entreprises privées (APEP/CSP) et l’ONG Tech-Dev. Qui se trouve être une ONG française agissant pour le développement des petites entreprises productives. Le but du projet débuté en janvier 2015 est d’accompagner les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) agro-alimentaire. Il s’agit, en terme clair, d’améliorer la compétitivité des MPME en leur facilitant l’accès à des solutions technologiques, à l’information technologique, au financement… Pourquoi ?
Il a été constaté que la majorité des entreprises maliennes évoluant dans l’agroalimentaire rencontrait des problèmes technologiques, d’équipement de travail, etc. Elles avaient moins accès à l’information technologique qui serait indispensable au bon fonctionnement de leurs activités. D’où le projet pilote Hub IIT qui, en partenariat stratégique avec le Laboratoire de technologie alimentaire (LTA) et le Centre de développement des entreprises agro-alimentaires (CDA), met des référents à la disposition des adhérents au projet. Moyennant le paiement d’une cotisation annuelle variant entre 15.000 et 40.000 Fcfa, en fonction de la taille de l’entreprise.
Chercheur à l’Institut d’économie rurale (IER), Mme Boré Fanta Guindo est l’un des trois référents travaillant au compte du projet pilote Hub IIT. Elle confirme que nos entreprises rencontraient les difficultés soulignées plus haut. « Actuellement, déclare-t-elle, j’accompagne une vingtaine d’entreprises agroalimentaires ». Selon elle, cet appui consiste à se rendre sur le site de l’entrepreneur, recenser ses problèmes d’ordre technologiques, d’équipements de travail, de maintenance…
Le diagnostic posé, le mal identifié, le projet fait, par exemple, recours aux équipementiers locaux performants pour assurer la maintenance du matériel. « Lorsque le problème est d’ordre équipementier », ajoute-elle. La technologue agroalimentaire poursuit : « Dans le cas où nous ne disposons pas de l’information au plan local, nous recourons alors à Tech-Dev ». Mme Boré ajoute que le projet aide aussi les entreprises réunissant les conditions à accéder au financement des projets/programmes.
Cette assistance de Tech-Dev est capitale, soutient Touré Aminatou Abdou Saley, directrice générale de Sahel infusion, une unité de production de thé et d’infusion à partir de produits locaux. Grâce aux référents mis à la disposition de sa société moyennant le paiement de 15.000 Fcfa par an, Sahel infusion bénéficie de l’assistance technique et technologique de Hub IIT. « Nos produits ne contenaient pas de code barre qui permet aux produits d’être exposés dans les rayons des supermarchés. Cette insuffisance a été résolue grâce à l’appui de Tech-Dev. Qui nous prodigue maintenant des conseils pour l’amélioration de la qualité des produits de l’entreprise, se félicité-t-elle. Son entreprise entend certifier ses productions.
C. M. TRAORE
Source : L’ Essor