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Indépendances africaines: où en est la décolonisation des esprits?

Françoise Vergès (1) est historienne, chercheuse, titulaire de la chaire « Global South » à la Fondation Maison des sciences de l’homme, à Paris. Antoine Glaser (2) est politologue, journaliste spécialiste de l’Afrique. Ils sont auteurs de plusieurs ouvrages consacrés à des thèmes qui vont de la politique en Afrique aux questions liées à l’esclavage et la colonisation, en passant par les relations France-Afrique. Interrogé à l’occasion du 60e anniversaire des indépendances africaines, le duo évoque au micro de RFI les heurs et malheurs de l’Afrique postcoloniale ainsi que le bilan du processus de décolonisation qui reste un «  work in progress » (« travail évolutif  »). Entretiens croisés.

 

RFI : Les indépendances furent un moment de joie et de fête pour les populations africaines. Que sait-on de leurs attentes et de leurs espérances ?

Antoine Glaser : Seuls les historiens qui ont travaillé sur cette période peuvent répondre à cette question. Et encore ! Peu de choses ont été écrites. Cela dit, il faut se resituer dans la démographie de l’époque, avec 3,5 millions d’habitants en Côte d’Ivoire (plus de 30 millions aujourd’hui, NDLR), 3,2 millions au Sénégal, 5,1 millions au Cameroun, pas plus de 500 000 habitants au Gabon… Dans tous ces pays avec une très faible urbanisation, la proclamation d’indépendance n’a souvent concerné que les cercles de l’administration, à l’exception des pays où des mouvements d’indépendance anticolonialistes étaient déjà structurés. Il semble toutefois qu’il y ait eu plus d’enthousiasme à cette indépendance dans les anciennes colonies britanniques et portugaises que dans les anciennes colonies françaises. Il suffit de lire les proclamations des chefs d’État du « pré carré » français en 1960 pour s’en convaincre. La plupart remercie la République française de sa générosité. Le plus caricatural est le président gabonais Léon Mba, qui exprime sa gratitude profonde au général de Gaulle, « champion de l’Homme noir et de la Communauté franco-africaine », dit-il. Une déclaration qui tranche avec celle du Congolais Patrice Lumumba, qui relève qu’il ne faudra jamais oublier que l’indépendance du Congo a été conquise par la lutte. Cette différence dans les réactions s’explique en grande partie par l’approche assimilationniste de la colonisation française qui avait fait miroiter l’idée d’une communauté de destins entre l’Afrique et la France. Cette idée avait été confortée par l’intégration de leaders africains dans la structure de pouvoir en France, avec notamment Senghor et Houphouët-Boigny siégeant dans le gouvernement français.

Françoise Vergès : Pour les populations africaines, l’indépendance marque la fin d’un système qui les réduisait à des êtres sous-humains, des sous-citoyens. Cette souveraineté durement acquise leur permet de se retrouver pleinement dans leur existence. On assiste, avec ces indépendances, à un renversement de la perspective selon laquelle il y aurait, d’une part, une humanité qui compte et, d’autre part, une humanité composée de sous-hommes qui ne compte pas, qu’on peut trafiquer, qu’on peut vendre, qu’on peut acheter. « Et maintenant, nous sommes là », proclamait Patrice Lumumba dans son discours lors de la cérémonie de l’accession du Congo à l’indépendance, le 30 juin 1960. C’est sans doute cette présence réaffirmée de l’Afrique qu’on avait si longtemps reniée et qu’on ne peut plus désormais effacer malgré le sang qui va couler et les turbulences postcoloniales qui donne sens au combat historique pour l’indépendance dans les pays colonisés.

La crise du Congo, qui a éclaté en 1960 dans la foulée de l’accession à l’indépendance de cette ancienne colonie belge, n’a-t-elle pas d’emblée démontré que cette décolonisation était tout sauf une libération ?

F.V. : Je distinguerais l’indépendance de la décolonisation, qui est un processus dont les débuts remontent aux premières luttes anticoloniales et à la prise de conscience qu’il faut en finir avec le colonialisme et le statut colonial. La décolonisation est un très long processus historique, culturel, qui touche la politique, mais aussi les domaines de l’économie, l’art, les langues… En Afrique, ce processus de la décolonisation est passé par des phases successives, notamment les conférences nationales, l’émergence des mouvements de la jeunesse et de la société civile. Le processus se poursuit aujourd’hui avec les revendications pour la décolonisation des esprits, des enseignements, des institutions et la demande d’une indépendance réelle.

A.G. : Chaque indépendance a eu sa particularité. Avec ses ressources minières exceptionnelles, l’ancien Congo belge a tout de suite été l’un des enjeux majeurs de la rivalité entre les États-Unis et l’Union soviétique. Sans vrais moyens, la Belgique a très vite été hors-jeu, en particulier après la sécession de la riche province du Katanga par Moïse Tshombe et l’assassinat de Patrice Lumumba le 17 janvier 1961. Après l’arrivée au pouvoir de Joseph-Désiré Mobutu, c’est la CIA américaine qui est à la manœuvre. L’opération franco-marocaine de Kolwezi en mai 1978 contre les « Katangais » soutenue par les Cubains était déjà une opération de «  guerre froide » pour empêcher les soviétiques d’avoir accès au cobalt congolais. Ceci dit, le maréchal Mobutu avait une certaine marge de manœuvre pour gérer le pays à sa guise. À la fin des années 1970, il a même laissé croire aux Zaïrois qu’ils étaient désormais totalement «  décolonisés » en lançant une opération de « zaïrianisation » : le franc congolais est remplacé par le « zaïre  », Léopoldville devient Kinshasa, suppression des noms chrétiens, l’abacost (« à bas le costume ») remplace le costume occidental, certaines mines sont nationalisées au profit du premier cercle du «  maréchal ». Au début des années 1980, Mobutu Sese Seko (Mobutu le guerrier) est l’un des hommes les plus riches de la planète.

Quels sont les principaux acquis des indépendances africaines ?

A.G. : Le premier acquis des indépendances africaines des années 1960 a été l’accès pour un certain nombre de pays à la gestion de leurs États. Mais c’est une indépendance limitée car, à peine sortie de la colonisation, l’Afrique est devenue un enjeu géostratégique entre les deux blocs : l’Est et l’Ouest. Les indépendances africaines ont été en grande partie octroyées sous la pression des deux vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale : les États-Unis et l’Union soviétique. Au sortir de la guerre, les Américains et les Soviétiques ont fait pression sur les colonisateurs afin de pouvoir remplacer l’ordre colonial et installer rapidement un nouvel ordre mondial. Les Africains ont donc dû rapidement choisir leur camp entre puissances coloniales et poursuite d’une politique postcoloniale comme dans le « pré carré » français ou soutien soviétique à des mouvements de libération en contrepartie d’une zone d’influence. Dans un deuxième temps, l’acquis des indépendances africaines a été la solidarité entre mouvements de libération, comme entre l’Algérie et l’Afrique du Sud.

F.V. : Les indépendances ont quand même transformé la carte du monde. Tout d’un coup, on a vu les pays africains prendre leur place à l’Assemblée générale de l’ONU. Ils ont fait entendre la voix de l’Afrique à la tribune du monde. Rétrospectivement, cela peut paraître un développement mineur, mais il ne l’est pas totalement, même si les voix des pays africains sont souvent instrumentalisées par les grandes puissances. Il n’en reste pas moins que la présence des États africains à l’ONU leur a donné une marge de manœuvre qu’ils n’avaient pas auparavant. Par ailleurs, sans les indépendances, il n’y aurait eu ni l’Organisation de l’Union africaine, devenue l’Union africaine depuis 2002, ni les organisations régionales qui, de l’aveu même des pays membres, jouent un rôle majeur dans l’évolution démocratique de l’Afrique. Et bien sûr, tout le travail autour de l’unité du continent, de l’abolition des frontières héritées du colonialisme, les solidarités Sud-Sud, n’aurait pas été possible sans la fin de la mainmise politique de l’Europe sur le continent.

On assiste aujourd’hui à la prise de conscience que la libération promise par les indépendances ne peut être effective sans la décolonisation des imaginaires, des savoirs et des cultures. Où en est-on dans ce combat ?

F.V. : On est plein dedans. Ce combat pour la décolonisation des esprits a gagné en ampleur ces dernières années grâce aux réseaux sociaux, des mouvements de jeunesse et de femmes qui favorisent la circulation des idées et des débats. Mais cette réflexion a commencé avec Aimé Césaire, Amilcar Cabral, Ngugi wa Thiong’o ou encore Frantz Fanon, qui ont lumineusement écrit sur ce sujet. Fanon a expliqué que le colonialisme ne se contente pas d’exploiter les corps, mais qu’il a aussi des effets psychiques sur les colonisé(e)s. Dans Peau noire, masque blanc, son livre incontournable sur cette thématique, Fanon rappelle qu’on ne peut se libérer de la dépendance coloniale uniquement en construisant une économie forte ou un État fort. Pour lui, le processus de libération coloniale passe aussi par la décolonisation de soi, c’est-à-dire le travail sur soi qui consiste à se débarrasser des complexes que l’Occident a mis dans la tête et les imaginaires des colonisé(e)s. Des féministes africaines, noires ou du Sud global, ont poussé plus loin cette réflexion en appelant à la décolonisation épistémologique ou des structures du savoir. Je cite souvent la fameuse phrase de la « queer » féministe noire états-unienne, Audre Lorde : « On ne détruit pas la maison du maître avec les outils du maître », qui résume bien cet effort qu’il nous faut faire. On a vu ce mouvement de décolonisation de l’esprit à l’œuvre dans les immenses manifestations d’étudiant(e)s en Afrique du Sud, mais aussi en Angleterre, autour de la campagne « Rhodes Must Fall », appelant à déboulonner la statue du colonialiste Cecil Rhodes. Ces questions occupent aussi une large place dans les romans, les films et les œuvres artistiques issues du continent.

A.G. : Il me semble que cette question de la décolonisation des esprits n’est encore d’actualité que dans les anciennes colonies françaises où une politique «  de dépendance dans l’interdépendance », selon la formule d’Edgar Faure, s’est poursuivie pendant toute la période postcoloniale, en particulier pour toute une génération qui a baigné dans la «  Françafrique  ». Au Nigeria, pays du Nollywood, bien loin d’une «  britannico-Afrique », la question ne se pose même pas. En Afrique du Sud, c’est surtout la décolonisation économique qui est en débat, pas celle des esprits et des cultures. Pour les intellectuels des pays francophones, tels que Felwine Sarr ou Achille Mbembe, l’enjeu consiste à sortir du dialogue étroit Afrique-France dans lequel l’évolution postcoloniale de leurs pays les ont enfermés. Ce qui les intéresse, c’est la perspective Afrique-Monde et pas France-Afrique.

Ils appellent à «  provincialiser l’Europe ». Comment comprenez-vous cette formule ?

A.G. : « Provincialiser l’Europe », c’est signifier que l’Europe n’est plus au centre du monde et surtout qu’elle n’incarne plus cette histoire universelle qui engloberait celle des Africains. D’où la création de mouvements intellectuels africains endogènes autour des Ateliers de la pensée à Dakar justement pour écrire «  l’Afrique-monde ». « Les Africains doivent se purger du désir d’Europe », insiste Achille Mbembe, fondateur de ces Ateliers avec l’écrivain Felwine Sarr. C’est intéressant de voir qu’Achille Mbembe et Felwine Sarr, tous les deux pensent trouver dans les universités américaines, au-delà des moyens matériels, une autonomie de travail qu’ils n’ont pas trouvée en Europe.

F.V. : Je comprends cette expression comme un appel à se constituer une autre épistémologie, une autre manière de voir le monde à partir du Sud et à partir de cette longue histoire qui précède l’histoire coloniale. Si l’esclavage et le colonialisme occidental font bel et bien partie de l’histoire africaine, ce n’est pas toute l’histoire. L’histoire de l’Afrique est faite d’échanges millénaires entre les villes de la côte est et l’Asie et le Moyen-Orient, elle est faite de circulation de textes et d’idées qui passent par Tombouctou et Al-Azhar, de relations géopolitiques Sud-Sud illustrées par les conférences de Bandung et la rencontre tricontinentale au XXe siècle. Tout cela définit d’autres cartographies dans lesquelles l’Europe est périphérique, voire  « provinciale ». Même si l’Europe se targue encore de posséder des forces militaires qui sont capables d’entraver la montée d’autres puissances, on ne peut pas ne pas noter que la centralité de l’Europe comme force épistémique est en train de s’amenuiser.

L’universalisme occidental semble être le principal ennemi à abattre dans ce combat pour la décolonisation des imaginaires. N’est-ce pas plutôt paradoxal de vouloir rejeter l’humanisme universel occidental, alors que les combats contre l’oppression coloniale ont été inspirés justement par la pensée universaliste des Lumières ?

F.V : L’universalisme énoncé par les penseurs occidentaux n’a jamais existé en pratique à cause de la séparation de l’humanité entre Blancs et Noirs, entre ce que je qualifiais de « ceux qui comptent et ceux qui ne comptent pas ». L’Europe a bâti sa supériorité sur un « privilège blanc » fondé sur l’exploitation des hommes et femmes des autres continents, sur le pillage de leurs ressources et leurs imaginaires. L’universalité à laquelle aspirent aujourd’hui les intellectuels non occidentaux passe par la suppression de ce privilège blanc et l’égalité réelle de tous les êtres humains. Ces promesses d’égalité et d’universalité faisaient déjà partie des idéaux qui animaient les révolutionnaires haïtiens du XVIIIe siècle. On a oublié que la révolution haïtienne fut une des plus grandes révolutions du monde, parce qu’elle fut anticoloniale, antiraciale et anti-esclavagiste. Elle fut aussi la seule révolution à tenir ses promesses en instituant une citoyenneté ouverte fondée sur des valeurs modernes d’intégration et non d’exclusion. Ni les révolutionnaires français, ni les Américains ni les Anglais ne réussirent à tenir leurs promesses de l’universalité.

A.G. : Force est de reconnaître qu’il y a souvent eu un décalage entre la proclamation de l’universel par l’Occident et sa défense des intérêts nationaux, patriotiques. La pensée universaliste des Lumières a été très largement dénaturée par les actions politiques sur le terrain qui avaient pour but de perpétuer la domination coloniale et postcoloniale.

On a assisté, ces dernières années, à l’intensification des campagnes demandant que les statues des anciens esclavagistes et coloniaux honorés soient déboulonnées et que les œuvres d’art pillées dans les pays colonisés soient rendues. Au-delà de leur valeur symbolique, ces actions permettraient-elles de réparer l’Histoire ?

A.G. : Selon moi, le renversement de la statue de Cecil Rhodes, colonialiste anglais qui a donné son nom à la Rhodésie avant qu’elle ne soit rebaptisée Zimbabwe en 1980, n’a de sens que s’il s’accompagne d’un véritable travail des historiens de ce pays sur la décolonisation. Quant à la restitution des œuvres d’art pillées, elle demeure à ce jour largement une affaire symbolique franco-africaine. Aucun dirigeant africain n’en a vraiment fait jusqu’à présent son cheval de bataille au nom d’une Afrique soucieuse de retrouver ses racines et sa culture. Ainsi, le futur musée d’Abomey, qui doit accueillir les 26 œuvres qui seront retournées au Bénin, sera largement financé par le contribuable français via l’Agence française de développement (AFD). Il me semble que pour les jeunes Africains, la démarche serait plus crédible si leurs pays respectifs s’emparaient de la question plutôt que de laisser l’initiative aux anciennes puissances coloniales comme la France.

F.V.: Le déboulonnement des statues et la restitution des œuvres d’art pillées ne sont pas seulement des démarches symboliques. Ils sont en effet liés à une politique de réparation de l’Histoire qui a été à peine entamée et à laquelle l’Occident résiste avec toute sa force. Le pillage du continent africain, que ce soit dans le domaine des artefacts ou des matières premières, a été absolument massif. Les arguments avancés par les puissances occidentales pour refuser la restitution des œuvres d’art font preuve d’une mauvaise foi flagrante, empreinte de racisme. Or, c’est d’une part en déboulonnant des statues des chefs coloniaux qui ont torturé, massacré, humilié les colonisés qui s’étaient opposés à leur force brutale, et d’autre part en rendant aux pays d’origine les œuvres d’art qui leur reviennent de plein droit, qu’on peut réellement exorciser le passé esclavagiste et colonialiste des pays européens et faire progresser cette décolonisation des imaginaires à laquelle appelait Frantz Fanon.

Dans vos parcours personnels, à quel moment êtes-vous devenus sensibles à cette indispensable décolonisation des imaginaires et de l’esprit ?

A.G. :  Au cours de mes études de sociologie et d’ethnologie, il m’est très vite apparu que la réalité sociale et l’extraordinaire richesse de l’imaginaire sur ce continent étaient totalement niées ou ignorées. La complexité des systèmes de parenté et de valeurs communautaires m’a très vite intrigué et passionné. Un intérêt pour ce qui se passait de l’autre côté du miroir qui m’a beaucoup aidé plus tard dans mon travail de journaliste.

F.V. : Ce sont sans doute les injustices incroyables perpétrées sur fond de racisme et d’affirmation de supériorité que j’ai pu voir de mes propres yeux en grandissant à La Réunion dans les années 1950-1960 qui m’ont rendu sensible à cette question. La Réunion était une ancienne colonie esclavagiste et ce passé se sentait dans les rapports de force entre l’État et la population, cela se sent encore. Quand l’esclavage a été aboli, le pouvoir colonial a fait venir de Madagascar, de la côte est de l’Afrique, du sud de l’Inde et de la Chine, une main-d’œuvre taillable et corvéable à merci. Le pouvoir économique et de l’État était aux mains d’une petite élite blanche. Celle-ci avait institutionnalisé l’exploitation et le racisme sur lesquels était fondée la prospérité de l’île. Mes parents, qui étaient des militants anticolonialistes, nous autorisaient à passer de temps en temps quelques jours avec des familles de la classe populaire qu’ils connaissaient ou dont ils étaient devenus amis. C’étaient ces expériences de vie qui m’ont sensibilisée à la condition coloniale et raciale, même si à l’époque, comme j’étais encore très jeune, je ne comprenais pas tous les enjeux. Plus tard, chemin faisant, les lectures, le cinéma, les rencontres m’ont permis de faire sens de ce vécu. C’est à La Réunion que j’ai compris qu’il fallait toujours écouter les plus vulnérables, les plus fragilisés, qu’il fallait combattre racisme et colonialisme sous toutes leurs formes.

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(1) Féministe et spécialiste des questions liées à la traite négrière, Françoise Vergé est auteure de plusieurs livres. Son dernier ouvrage s’intitule Le Ventre des femmes (Albin Michel, 2017).

(2) Antoine Glaser est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les relations franco-africaines. Il a publié en 2017 Africa France : quand les dirigeants africains deviennent les maîtres du jeu (Pluriel).

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