Au pays de la Teranga (générosité en wolof) une femme est morte faute de poche de sang. Qui l’eût cru ? Au centre hospitalier Youssou Mbargane Diop de Rufisque, dans la banlieue dakaroise, une femme est passée de vie à trépas en donnant la vie.
Même si son groupe sanguin est très rare, O-, cela ne se justifie guère dans un pays qui aspire à l’émergence.
« C’est une femme qui est arrivée dans la nuit avec un saignement important et avec un groupe très rare, 0 négatif, qui n’était pas disponible en ce moment-là, indique le Chef du laboratoire et dépôt de sang», a fait savoir Dr Bamba Ndiaye au micro d’une radio locale.
« On a joint le Cnts (Centre national de transfusion sanguine), sur le champ. Et, l’ambulance s’est mise en route pour aller chercher ce sang. Malheureusement avant même que cette ambulance ne soit de retour, elle a succombé. »
Dans cet établissement, les autorités sanitaires ont fait savoir que le manque de poches de sang est une réalité.
« Diamniadio est tout proche, nous avons beaucoup de cas de traumatismes liés aux accidents de la circulation. Les travaux qu’il y a aujourd’hui au niveau du pôle urbain de Diamniadio, beaucoup de cas d’accidents de ces travailleurs-là sont référés à Youssou Mbargane. Malheureusement, le sang n’est pas disponible en quantité suffisante à Rufisque ».
Le Dr Bamba Ndiaye propose ainsi, d’avoir un « poste avancé » à Rufisque, à défaut d’une banque de sang.
Il y a quelques jours, sur les réseaux sociaux, une alerte a été lancée par Aminaty Mbaye Fall, une blogueuse et communicante, disant qu’ « on est tous coupables ».
« Toi, oui toi. Tu refuses toujours de donner de ton sang sous prétexte que tu n’aimes pas la piqûre, que tu n’as pas assez de sang. Foutaise, sur 5.000 ml de sang dans ton corps, une poche ne contient que 400 ml que tu pourras facilement récupérer. Et vous vous étonnez toujours que Gassama reçoive toujours autant de cadeaux. Essayez de sauver une vie et vous verrez »
Afrikmag