Un magasin effondré, des tôles et murs noircis par la fumée, des arbres entièrement consumés, c’est le spectacle désolant qu’offrent les installations de l’usine Gicma Plastic ravagée mardi soir par un incendie. Si le sinistre n’a fort heureusement pas fait de victime humaine, les dégâts matériels sont très importants.
Toute la nuit, les sapeurs pompiers ont dû lutter contre les flammes qui ont embrasé l’usine située dans la Zone industrielle. Les « soldats du feu » ne sont arrivés à bout des flammes qu’au petit matin avec l’appui de leurs collègues de l’Agence de sécurisation de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). Hier matin, aux environs de 8 heures, ils étaient encore une quarantaine occupés à éteindre les dernières flammes, sous les regards des badauds et curieux. Ce qui témoigne de l’ampleur du sinistre.
C’est mardi aux environs de 19 heures que les travailleurs de l’usine de fabrication d’articles en plastique ont repéré une fumée s’échappant du magasin, un hangar géant de 2400 m2 qui contenait plusieurs tonnes de matières premières et de produits finis, essentiellement du plastique.
Les premiers éléments de la Protection civile dépêchés sur place seront vite dépassés par l’ampleur des flammes. Le manque d’installation anti-incendie sur le site et l’orage qui s’est abattu sur la capitale dans la nuit de mardi, ont compliqué le travail des sapeurs pompiers. Les flammes qui s’échappaient du site et les sourdes détonations qui les accompagnaient provoquèrent une grande panique dans le quartier. « Nous n’avons pas dormi de toute la nuit à cause des détonations provenant de l’usine et du ballet incessant des engins anti-incendie », témoigne une habitante du quartier.
Les causes de l’incendie n’étaient pas encore connues hier. « Pour le moment, nous ignorons ce qui a provoqué l’incendie. Notre magasin répondait à toute les normes de sécurité en la matière », assure Abdoul Wahab Cissé, un des responsables de l’usine.
De leur côté, les sapeurs pompiers déplorent l’absence d’installations anti-incendie sur le site. « Il n’y a pas de bouche d’incendie dans les locaux de l’usine. L’installation du genre le plus proche est à deux kilomètres d’ici », a confié le commandant Moussa Bagayogo, le chef de l’unité de la Protection civile déployée sur place. Un constat qui vient rappeler une fois de plus, la nécessité de doter notre capitale d’installations modernes de lutte contre les incendies. Une nécessité qui vaut évidemment pour les entreprises qui investissent gros dans des stocks de matières inflammables.
Be COULIBALY
