Le jeudi 21 juin dans vers 21heures, pour la 3eme fois à l’intervalle de deux ans un incendie s’est déclenché au grand marché de Bamako derrière la place du souvenir dans la rue Famolo Coulibaly.
« J’ai été contacté par un jeune homme qui a eu mon numéro sur le portail du magasin. Nous sommes venus à la hâte sans les clés et avons forcé la porte. Malheureusement la flamme avait déjà consumé toutes nos marchandises» témoigne Mamadou Kantao. Sa boutique de pièces à rechange pour moto n’est plus que décombre. Vendredi 22 juin, il est 14heures passées, au grand marché de Bamako. Dans la rue Famalo Coulibaly, des commerçants désemparés. Au soir du jeudi 21 juin, plus d’une dizaine de boutiques de pièces de rechange pour moto, d’huile moteur, et des objets décoratifs pour voiture ont pris feu. C’est la troisième fois que l’incendie se produise à l’intervalle de trois ans dans le même marché. Tee-shirt bleu, pantalon noir, visage fermé, Mamadou se démêle dans les décombres. Sa boutique de pièces à rechange est partie en fumée.
« Nous sommes certes désolés et désemparés, mais personne n’est à blâmer. J’invite les autres commerçants à se résigner. C’est juste des épreuves divines » se console Mamadou.
Mais pour Baba Fofana, si les sapeurs-pompiers étaient intervenus à temps, les dégâts seraient limités. Selon des témoins, l’incendie a déclenché vers 21heures, mais les sapeurs-pompiers ont pu maîtriser le feu très tard, vers 4heures du matin.
« C’est une vraie déception que nous venons de vivre, mais je reste convaincu que si les sapeurs-pompiers étaient intervenus à temps, les dégâts n’allaient pas être aussi grands» se désole Baba Fofana, cet autre commerçant. Selon lui, les agents de la protection civile ont jugé bon d’attendre une deuxième équipe de secours au lieu d’intervenir immédiatement. Il précise aussi que c’est la première fois qu’un incendie se déclare dans ce secteur du grand marché.
« Nous sommes dévastés par cette tragédie et essayons juste d’évaluer nos pertes qui s’élèvent à des millions de FCFA. Nous implorons Allah de ne plus nous faire revivre un tel drame» déclare Modibo Doumbia, victime.
Si aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, deux jeunes se sont évanouis à cause de la fumée. Tandis que le bilan matériel se chiffre à plusieurs millions de francs CFA. Mais comparé aux deux autres incendies précédents les dégâts sont moins importants. Une enquête a été ouverte pour déterminer la cause enfin de mettre fin à ces incendies répétitifs.
Kangaye Sangaré (Stagiaire)
Source: Le Tjikan