Ecroués au camp I de Bamako depuis belle lurette, les deux commissaires de police, Siméon Keita et Siriman Doumbia sont inculpés dans l’affaire du campus universitaire et celle des bérets rouges. Le syndicat dont ils sont membres dénonce une politique de deux poids deux mesures du ministre Sada Samaké qui accorderait des faveurs à des présumés coupables qui se pavanent entre les rues de Bamako.
Le Syndicat de la police National s’insurge contre l’arrestation des commissaires Siméon Keita et Siriman Doumbia qui sont dans les locaux du camp I de Bamako depuis sept mois. Le secrétaire général du syndicat de la police National Youssouf Fofana et ses camarades syndicalistes pointent un doigt accusateur sur le ministre de la sécurité le général Sada Samaké. L’affaire remonte au contre-coup d’Etat du 30 avril 2012. La télévision nationale ORTM, l’aéroport de Senou et le campus universitaire de Bamako était en ébullition. Des étudiants se querellaient pour des postes. Selon notre interlocuteur, le commissaire Ismaël Traoré et le sergent chef Cheick Hamalla Diakié qui étaient tous deux en service au moment des faits au Groupement Mobile de Sécurité (GMS) auraient braqué les fonctionnaires du GMS ainsi que certains commissaires comme celui du 14è arrondissement, du 9è et du 15è ont tous été victimes d’attaque par des éléments de ces deux agents et ont emporté les véhicules pick up et les armes. Il ajouta que le pick up qui appartenait au 14è arrondissement de Bamako a été retrouvé sous l’échangeur de quartier-Mali en commune V criblés de balle. Après ces opérations les principaux auteurs à savoir le sergent chef Cheick Hamalla Diakité aurait déserté la police et Ismaël Traoré était placé sous mandat au camp I de la gendarmerie, rapporte le secrétaire général Youssouf Fofana. Tous les policiers qui avaient pris part à cette brutale opération ont été radiés pour abandon de poste. Le ministre de la sécurité Sada Samaké aurait signé l’arrêté de réintégration du sieur commissaire Ismaël Traoré qui serait son beau frère. Une pratique qui prouve le double jeu du ministre de la sécurité dans l’affaire. Le Syndicat de la police nationale est déterminé a tiré au clair le problème qui mine la police.
Moussa Samba Diallo
Source: Lerepublicainmali