Toute vie s’arrête un jour. “Benke Thiam” comme l’appelait sa famille s’est donc éteint. Les familles Thiam, Diarra, Drame, dont il était un des patriarches sauront lui rendre justice de son leadership. En ce qui nous concerne, nous pleurons également un des dirigeants des premières heures du journal “Le Républicain” dont il fut le responsable administratif et financier pendant de longues et séminales années. À ce journal qui dut négocier des virages essentiels à sa survie dans un double contexte de forte concurrence et de faible rentabilité commerciale, le “Doyen” -c’est ainsi que le staff le surnommait- a apporté son savoir-faire forgé par un parcours administratif brillant.
L’argent était le nerf de cette guerre pour la survie de la presse et Thiam l’a bien géré en souriant toujours mais en le lâchant rarement et surtout en ignorant les unes après les autres les menaces d’insurrection de la salle de rédaction. Il avait ce rire délicat qui découvrait sa belle denture blanche. Il aimait apporter ses conseils et discuter de l’actualité. Il exigeait le respect comme il savait le donner. Cest un grand monsieur qui nous quitte. Que sa famille accepte nos condoléances émues!