Le 2è vice-président de l’Union pour la République et la démocratie (URD) estime que 100 jours est un laps de temps très insuffisant pour donner une appréciation objective sur l’action de Dr Boubou Cissé à la Primature. Il souligne néanmoins : « Nous avons vu le Premier ministre entreprendre un certain nombre d’activités, mais les principales qui peuvent nous permettre de le juger, ne sont pas encore là. Donc, je ne pourrais pas être assez rigoureux dans mes appréciations ».
D’abord, relève Ibrahima N’Diaye, le Premier ministre n’a pas encore présenté sa Déclaration de politique générale (DPG). A ce propos, il estime que c’est le référentiel n°1, lorsque qu’un nouveau Premier ministre est nommé, indiquant que c’est ça qui présente tout ce qu’il a comme ambitions durant son mandat.
« Et nous attendons donc cet événement majeur où il va se livrer à un exercice que nous connaissons bien », insisté-t-il. Malgré cela, rappelle le responsable politique, le chef du gouvernement a entrepris un certain nombre de choses parmi lesquelles il y a, même si c’est pas son initiative, le projet de Dialogue politique inclusif où les principaux acteurs doivent se retrouver pour faire l’état de la nation ; chercher à se mettre ensemble ; chercher, sans considération des clivages, à sauver le Mali.
Parce qu’il y a, d’après lui, un constat unanime : le Mali est dans le trou.
« L’attente des Maliens aujourd’hui, c’est de nous mettre au-dessus de ces clivages et sur l’essentiel », soutient le directeur de cabinet du chef de file de l’opposition. Par ailleurs, selon notre interlocuteur, les questions de défense, de sécurité et de paix, particulièrement la résolution de la crise dans la région de Mopti et dans la partie septentrionale du pays constituent la priorité sur lesquelles le chef du gouvernement est très attendu.
A ce sujet, Ibrahima N’Diaye estime que ce ne sont pas les quelques visites que le Premier ministre mène en ce moment dans la région de Mopti qui permettent de faire un jugement objectif, affirmant qu’il n’y a pas de rupture, mais une continuité à ce niveau. « Mais nous avons encore le temps pour juger de la pertinence et de l’efficacité des mêmes actes qu’il pose. Il n’y a pas d’actes significatifs qui peuvent permettre de dire que ce Premier ministre vaut mieux que les autres, qu’il fera mieux que les autres.
En tant que Maliens, nous souhaitons qu’il réussisse pour nous tous », résume le 2è vice-président de l’URD.
Source : L’Essor