Dans son adresse à la nation, le président de la République a déclaré qu’en dépit de la crise insidieuse qui nous affecte, l’économie nationale se révèle d’une remarquable résilience, avec un taux de croissance soutenu et une inflation maîtrisée. Selon lui, les recettes augmentent et les dépenses publiques sont de plus en plus maîtrisées.
Si l’année 2019 a été une année noire pour notre pays sur le plan sécuritaire, en revanche elle a été positive sur le plan économique, à en croire le président de la République lors de son adresse de nouvel an à la nation.
Pour le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, la crise que traverse notre pays n’a pas eu raison de l’économie nationale qui résiste remarquablement. “En effet, malgré la crise insidieuse qui nous affecte, l’économie nationale se révèle d’une remarquable résilience, avec un taux de croissance soutenu et une inflation maîtrisée”, a dit IBK.
Selon lui, il ne s’agit pas là d’un phénomène conjoncturel, mais d’une tendance lourde depuis 2013 où le taux de croissance économique annuel est de 5 % : “Nos recettes augmentent et nos dépenses publiques sont de plus en plus maîtrisées”.
Autre annonce forte présidentielle, c’est la position idéale du Mali dans la zone Cédéao. “Avec un encours de dette en pourcentage du PIB de l’ordre de 37 % pour une tolérance de 70 % dans l’espace Cédéao, le Mali est l’un des pays les moins endettés de l’Afrique de l’Ouest. Son potentiel d’endettement est loin d’être entamé alors que ses dépenses d’investissement en 2019, ont représenté 34,8 % de ses recettes fiscales, c’est-à-dire largement au-dessus de la norme minimale de 20 %, fixée par l’Uémoa et la Cédéao”, a renchéri le président.
A en croire au président IBK, compte tenu de tous ces efforts, en août 2019, le conseil d’administration du Fonds monétaire international, a approuvé un nouveau programme de Facilité élargie de crédits pour un montant de près de 192 millions de dollars US, donnant ainsi un signal positif à nos autres partenaires techniques et financiers.
Production agricole record
L’autre bonne nouvelle annoncée par le président de la République concerne les performances de la production céréalières 2018-2019 au Mali. “Grâce à l’allocation de 15 % du budget national alloué au secteur agricole, conjugué à une bonne pluviosité et au légendaire culte de l’effort du paysan malien, des performances records ont été obtenues. Sans précédent dans les statistiques de notre pays, la production céréalière dépasse les 10 millions de tonnes en 2018-2019”.
IBK a aussi mis l’accent sur la forte progression du secteur cotonnier avec 728 600 tonnes durant la campagne écoulée. Le secteur cotonnier connaît un véritable essor avec une augmentation de 65,57 %, selon le président. Avec cette production record a rapporté 186 milliards de F CFA, d’un niveau jamais atteint de recettes en faveur des cotonculteurs.
L’Etat est pris à la gorge par l’effort de guerre
Malgré cette bonne santé de l’économie, l’Etat est pris à la gorge par l’effort de guerre. “Parce que le Mali lui-même est ébranlé dans ses fondements, parce qu’il faut tout faire pour empêcher l’effondrement de notre Etat, une proportion de plus en plus importante du budget est consacrée à l’équipement, au recrutement, à la formation et la montée en puissance de nos forces de sécurité et de défense, face à des adversaires qui gagnent redoutablement en efficacité. Par la force des choses, mes chers compatriotes, l’investissement dans la guerre est devenu notre première source de dépenses”, a laissé entendre IBK.
Selon lui, ce secteur absorbe 24 % des ressources budgétaires de notre pays où tous les investissements sont prioritaires et urgents.
“Je ferai tout mon possible pour diligenter la mise en œuvre des résolutions et recommandations validées”
Le président de la République a profité de son discours à la nation pour rassurer le peuple malien de sa détermination à appliquer les résolutions et recommandations validées lors du dialogue national inclusif (DNI).
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