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IBK- Mahmoud Dicko: l’ambition satanique d’un Mollah

En 2009, lors de bataille du Code de la famille, le Quotidien des sans voix a pris fait et cause pour l’Imam DICKO. Parce qu’il s’agissait d’un combat noble qui portait sur la préservation de nos valeurs morales, sociales, et cultuelles. L’Imam de Badalabougou, Président du Haut conseil islamique, la plus haute autorité musulmane d’alors incarnait les aspirations de notre peuple qui ne voulait et ne veut toujours pas vivre sous le joug d’un mondialisme débridé et pervers. Ce combat, nous l’avons mené au coude-à-coude et nous continuerons à le mener au nom d’Islam tolérant, ouvert et sans complexe. Onze années après, s’agit-il encore de cela ? Le combat de notre Cheick porte-t-il toujours sur ces valeurs qui ont fait l’unanimité de la Communauté malienne sous sa direction éclairée ? Dieu étant vérité et s’appelant vérité, force est de constater que de glissements, beaucoup il y en a eu, de déplacements de lignes et d’objectifs, beaucoup il y en a eu, de fractures au sein de la ligne de front, beaucoup il y en a eu. De nouvelles fractures sont également en voie, dès lors que l’Imam a décidé de reprendre du service et d’éprouver son bien-aimé fils de Premier ministre radin.

 

Où en sommes-nous ?
Que reste-t-il aujourd’hui de l’engagement de l’Imam Mahmoud DICKO qui n’est plus à la tête du Haut conseil islamique ? Presque rien, sinon de vagues souvenirs d’un leader religieux qui avait le courage de ses convictions et affichait un honorable désintérêt pour les postures, les honneurs et les privilèges ! Où est désormais cet Imam qui criait, sans aucune arrogance, qu’il préférait son « Minbar », son Imamat, à tous les postes institutionnels ? Ne le cherchez plus dans les mosquées, mais dans les marches et les meetings. Il n’est pas dans le combat d’avant-garde pour la préservation des valeurs morales, sociales et culturelles, mais le combat d’arrière-garde pour des intérêts bassement politiciens et pécuniaires. De la mobilisation contre le Code de la famille au subversif appel du samedi 29 février 2020, lors d’un meeting au Palais de la culture à Bamako, en vue d’un soulèvement populaire pour renverser les institutions, que de volte-face, de double langage et de manipulation de la part de notre Cheickh l’Imam Mahmoud DICKO ! Nous sommes-nous trompés sur les ambitions et l’agenda du très sage, très vénéré et très respectable Imam Mahmoud DICKO ? En tout cas, ses manœuvres et ses appels au rassemblement, depuis le Code de la famille, sonnent comme des invites de Satan à monter une partie de la Communauté musulmane contre une autre, sinon à s’entretuer entre Maliens. Que chacun fasse sa religion, après celle d’Allah, sur les faits.

Un silence qui tranche avec la réprobation massive
Pendant qu’en 2012, nos compatriotes vivant sous le joug de l’occupation djihadiste subissaient toutes les formes de brimades, des exécutions sommaires, des exactions, des vexations, des flagellations, des amputations, des lapidations (…), les destructions d’églises, de mausolées et de mosquées, Cheickh Mahmoud DICKO festoyait à travers méchoui avec ses « frères » occupants. Durant toute la tragédie, le Président du Haut conseil islamique est resté aphone sur ces crimes dénoncés et condamnés par l’ensemble des croyants et des non-croyants, de l’intérieur comme de l’extérieur. Il n’a pas daigné lever le petit doigt ni émis la moindre protestation.
Cette abstention à dénoncer et à condamner les atrocités dans les zones occupées fortement nous a ébranlés, ici à Info-Matin, et suscité la première levée de bouclier contre cet Imam qui faisait presque l’unanimité. Sommé par ses pairs oulémas de s’expliquer lors d’une rencontre des leaders religieux organisée le dimanche 13 mai 2012, au Centre international de conférence de Bamako, sur les atrocités commises au nord du pays, ainsi que sur la profanation récente d’un mausolée à Tombouctou, le Président du Haut conseil islamique (HCI), l’Imam Mahmoud DICKO, expliquera avoir choisi ne pas se prononcer tôt sur la question pour la simple raison qu’il était en train de négocier un couloir humanitaire avec les occupants et que toute condamnation pouvait faire échec aux négociations. Il a invité les uns et les autres à se donner la main pour parler le même langage. Coincé, le couteau sur la gorge, l’Imam Mahmoud DICKO est obligé de montrer patte blanche, de rétropédaler, de s’excuser et de condamner, pour la première fois, publiquement, les exactions de ses « coreligionnaires » du Nord… Sans jamais rompre avec ses coreligionnaires djihadistes.

Un soutien ambigu au président IBK
Arrive la présidentielle 2013. Le Président du Haut Conseil Islamique souffle le chaud et le froid. Après avoir annoncé officiellement qu’il ne donnera aucune consigne de vote, non sans s’insurger contre la Ligue des leaders musulmans, il est lui-même démasqué par l’UJMMA. Malgré l’appel à voter du Chérif de Nioro, le 19 juillet 2013, Mahmoud DICKO ne se rallie pas, au contraire !
L’Imam qui a prôné depuis le Code de la famille que « les musulmans ont le droit de faire de la politique… Les musulmans sont des citoyens maliens et ils sont libres de prétendre à des postes électifs », dira à Jeune Afrique, en 2012 : « on ne se positionne pas politiquement, mais on se positionne par rapport aux intérêts de notre pays ». Une année plus tard, rebelote, dans les colonnes du même confrère, il passe aux aveux et indexe ce qu’il appelle l’intégrisme laïc : « le régime démocratique a été pris en otage par une élite qui a pris le contrôle des institutions pour s’enrichir sans jamais se soucier du quotidien difficile des populations. Les politiques ont alors incarné la corruption, la mauvaise gouvernance et le clientélisme. Résultat : cette élite a été conspuée par le peuple, qui s’est tourné vers la mosquée. En quoi est-ce une régression démocratique ? Si la démocratie est réellement universelle, elle doit s’adapter à nos réalités et à nos valeurs. Si la démocratie est réellement universelle, elle doit s’adapter à nos réalités et à nos valeurs. Certaines voix en Occident, souvent relayées chez nous, crient à l’intégrisme religieux, mais nul ne souffle mot sur l’intégrisme laïc. »
L’homme, qui a acclamé la France en lui faisant même allégeance après l’intervention Serval et qui est devenu l’un des plus antifrançais après son éjection de la Primature, contrairement à tout ce qu’il a avancé, n’a pas été un soutien ouvert, franc et sincère du Président IBK, ni lors de la présidentielle de 2013 ni lors de celle de 2018 où il était gaillardement aligné dans la légion adverse. Donc, comment comprendre que cet homme de Dieu peut-il faire croire et laisser entendre que son ami lui doit son fauteuil de Président ?

Le quiproquo et
l’instrumentalisation
Depuis l’accession au pouvoir de son ami, Mahmoud DICKO, curieusement, a nourri une haine viscérale envers lui en le vouant aux gémonies, en le vilipendant, en l’invectivant, en le criblant de critiques et de quolibets, à travers manipulation et intoxication de l’opinion sur chaque raté et conjoncture de son régime.
Insensible aux défis et angoisses de la Nation, l’Imam instrumentalise les angoisses, les frustrations et joue à fond la carte de la peur. L’attaque contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako, le 20 novembre 2015, offre au Président du Haut conseil islamique une occasion de se délecter. Il justifie l’immonde barbarie qui a coûté la vie à 22 innocentes victimes par la perversion de nos mœurs. À en croire Mahmoud DICKO, le Mali est devenu Sodome et Gomorrhe ! À l’apologie du terrorisme consommé, l’Imam radical qui est en total déphasage avec son grand frère de Président plaide le quiproquo, la malveillance. On a tronqué et déplacé mes propos de leur contexte.
C’est sur la même ligne de défense qu’il récidive encore aujourd’hui quand la justice du pays l’interpelle pour ses propos séditieux et son appel satanique aux Maliens à s’entretuer pour faire partir son ami de Président.
S’estimant au-dessus de la République et de ses lois, Mahmoud DICKO, coutumier des appels sataniques, comme celui qu’il a lancé pour rassembler 50 000 personnes, le 10 février 2019, pour faire des prières et qui s’est soldé par une journée de malédictions et d’injures contre le régime de son ami, est-il fondé à remettre en cause, à travers ses fantassins, le recours à la prière dans les moments d’épreuves pour une nation musulmane ? Mais comme on le sait, le Mollah Koumounin ne souffre pas d’ombrages. Il abhorre que l’initiative vienne d’ailleurs. Comme celle-ci vient de Chérif Ousmane Madani HAIDARA, il faut la discréditer et la faire passer comme une ‘’bida’’ (innovation) ! Mais, sans les troupes du Chérif de Nioro, du Chérif du Banconi et de Tamani, que vaut Mahmoud DICKO en termes mobilisation ?

La fourberie
et l’indélicatesse
Autant, il s’est servi des musulmans pour régler, le 5 avril 2019, ses comptes avec le Tigre (l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye MAIGA) ; autant il a toujours rampé pour obtenir les faveurs et l’accompagnement des Chérifs de Nioro et du Banconi. Quand ça l’arrange, il est leur disciple, mais quand ça ne l’arrange pas, il ne suit pas les mots d’ordre. Pour avoir dit clairement que le choix du Chérif de Nioro sera le sien, il était logique et loyal que Mahmoud DICKO suive ses mots d’ordre après le scrutin. Mais, il s’est tu, et n’a osé contester l’élection de son ami…
La fidélité et la loyauté sont des vertus que l’Imam n’intègre point. Manipulateur et voltigeur, il l’est. Vindicatif et envieux, il ne peut se défendre d’en être. Inique, fourbe, indélicat et félon, il s’est montré, ces dernières années, notamment quand il a trempé jusqu’au cou dans la nasse politique avec des infréquentables et des gens sans scrupules.
La manifestation du 5 avril 2019 n’était-elle pas une vengeance à cause des 100 briques qui lui ont échappé ou pour la dégradation de la situation sécuritaire dont il rend coupable Boubèye ? Sinon, depuis le départ du Tigre, la situation est devenue plus catastrophique. Dans les bonnes grâces de celui qu’il appelle « mon fils », Mahmoud affiche un silence complice et criminel.
Jamais, il n’y a eu autant de tueries au Mali, particulièrement au Centre. Qui a entendu une seule fois Mahmoud DICKO se plaindre et appeler à manifester et à exiger le départ de Boubou CISSE ? Il ne le fera que le jour où il sera sevré.

C’est pourquoi l’actuel locataire de la Primature doit se prémunir du baiser de Judas qui n’est pas loin avec le Mollah Koumounin ! Pour preuve, le samedi 29 février dernier, pour, espère-t-il, donner l’estocade à son ami IBK dans l’affaire des blindés a-t-il oublié que Boubou CISSE était son fils quand il l’a jeté à la vindicte de la hiérarchie militaire, en mettant sur la place publique une confidence de ce dernier qui charge les hauts gradés d’avoir acheté des blindés en carton pour le Mali. L’Imam est tout sauf un benêt pour croire que cette dénonciation et cette grave accusation du Premier ministre contre la hiérarchie militaire vont rester sans suite.
Avec DICKO, le coup de poignard n’est jamais loin !
Le vendredi 5 Juin (décidément le fétichisme des dates), c’est-à-dire aujourd’hui, un autre rassemblement est prévu sur la Place de l’Indépendance. De nouveau la République est en branle ; ce d’autant plus qu’il ne s’agit pas cette fois-ci seulement des questions du Centre, mais de la démission du Président de la République et de son régime. Même si l’Imam DICKO se dédie et se défend se soutenir cette ligne subversive de son plus fidèle lieutenant, à savoir Issa Kaou N’DJIM qui vient de pactiser avec le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et le Mouvement Espoir Mali Koura (EMK), la charge n’est pas pour autant anodine. Comme on le dit en bambara, ‘’ni bala den ye min fo, a ye a me bala ba da’’ ; rien ne sort de la bouche de Issa Kaou N’DJIM qui n’est l’expression de la volonté de l’Imam DICKO. Au tour du fils bien-aimé de goûter le baiser de la fourberie et de la félonie ?
La Réaction

INFO-MATIN

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